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dimanche 25 octobre 2015

Le Hezbollah prend pied sur le Golan, comptant sur les russes...

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Le Hezbollah avance à pas de loup sur la frontière israélienne du Golan, comptant sur la couverture militaire russe. Pleinement préoccupés par la campagne féroce de terrorisme palestinien qui balaie le pays, les Israéliens ont à peine remarqué que les forces du Hezbollah, pensant qu’elles sont protégées par la présence militaire russe en Syrie, rampent en direction de la frontière nord-est du Golan...



Debkafile rapporte que : le groupe libanais qu’il n’est qu’à un pas de bouleverser l’équilibre militaire sur le Golan au détriment d’Israël et d’occuper sa première base-tremplin contre l’Etat Juif – ce qui dépend du fait que les forces syriennes et du Hezbollah remportent la bataille féroce qui fait rage autour de Quneitra, juste en face des positions militaires israéliennes.
Depuis deux ans, le Hezbollah, exacerbé de façon intensive par l’Iran, a fait tout les efforts possibles pour intaller ses forces le long de la frontière syrienne avec Israël. Pour Téhéran, cet objectif demeure suffisamment important pour envoyer le chef des Brigades Al Qods, le Général Qassem Soleimani, en visite la semaine dernière à la base de la 90ème Brigade de l’armée syrienne à Quneitra, qui constitue le poste de commandement de la bataille lancée contre les forces rebelles syriennes.
Soleimani, qui est le commandant en chef des opérations militaires de l’Iran à travers tout le Moyen-Orient, agit en tant qu’officier militaire de liaison entre Téhéran et Moscou.
Les sources militaires de Debkafile rapportent que le général iranien a inspecté les lignes de front de la bataille de Quneitra, à guère plus d’1, 5 km à 2 km de la frontière israélienne. Il est arrivé quelques jours après la mort du colonel des Bassijis Nader Hamid, commandant de forces combinées iraniennes et du Hezbollah dans la région, alors qu’il combattait contre les rebelles syriens.
Sa mort trahit le fait que non seulement les forces du Hezbollah gagnent du terrain sur l’enclave stratégique du Golan, mais qu’ils sont accompagnés dans cette tâche par des hommes troupes et des officiers iraniens.
Alors qu’il se trouvait à Quneitra, le général iranien a aussi cherché à découvrir si le Colonel Hamid est réellement mort au cours de la bataille ou s’il a fait l’objet d’une élimination ciblée lancée par Israël, afin d’obliger les commandants iraniens à tenir leurs distances loin de la frontière.
Il y a à peine dix mois, le 18 janvier des drones israéliens ont frappé un groupe d’officiers iraniens et du Hezbollah qui étaient secrètement en reconnaissance dans la région de Quneitra, en vue d’y constituer une nouvelle base. Le Général Ali Mohammad Dadi est mort au cours de cette attaque.
Mais Téhéran et le Hezbollah, une fois encore, tentent leur chance. Au cours de sa visite à Quneitra, Soleimani a appelé des renforts pour dynamiser les 500 combattants du Hezbollah présents dans le secteur.
Vu d’Israël, le conflit syrien ramène une fois encore les forces ennemies à une proximité dangereuse de ses frontières.
Le général iranien et les commandants des forces aériennes russes s’accordent à penser que cette bataille pour Quneitra qui traîne en longueur ne pourra être remportée sans l’appui de frappes aériennes russes contre les rebelles qui tiennent bon dans cette zone. Une décision d’étendre la campagne aérienne russe du nord et du centre de la Syrie vers le sud serait suffisamment capitale pour requérir l’approbation du Président Vladimir Poutine.
Cette décision, cependant, franchirait une ligne rouge forte posée par Israël, quand Binyamin Netanyahu a rencontré Poutine le 21 septembre à Moscou et quand, la semaine dernière, une délégation de généraux russes s’est rendue en visite à Tel Aviv pour mettre sur pied une ligne rouge afin de coordonner les opérations aériennes israéliennes et russes au-dessus de la Syrie.
Les responsables israéliens ont fait comprendre très clairement que les forces iraniennes et du Hezbollah ne seraient pas autorisées à établir leur présence juste en face de la frontière israélienne du Golan et que toute activité aérienne russe au-dessus du sud de la Syrie et des zones proches de la frontière était inacceptable. 
L’éventualité n’a pas été écartée que des avions de combat israéliens puissent décoller pour foncer contre toute intervention aérienne russe dans la bataille de Quneitra.
L’état actuel des choses a été pleinement clarifié au Général Joseph Dunford, Président de l’Etat-Major Interarmées, lorsqu’il a entrepris un court séjour, cette semaine vers le sud du Golan, sous l’escorte du Chef d’Etat-Major de Tsahal, le Général Gady Eisenkot et le Commandant de la zone nord aviv Kochavi. Il a visité le poste de commandement du général de Brigade Yaniv Azor, commandant de la Division Bachan, qui sera appelé à passer à l’action si les risques qui pèsent contre la sécurité d’Israël, émanant du bras de fer de Quneitra prennent un dangereux virage.


Marc Brzustowski.


Source JerusalemPlus