La défaite de Stephen Harper au Canada était inattendue. Elle est absolument consternante, et indique une évolution inquiétante du Canada. Justin Trudeau, le vainqueur, est plus à gauche qu’Obama, ce qui n’est pas peu dire, et ceux qui voyaient dans le Canada un pays où les valeurs conservatrices étaient encore au pouvoir, par comparaison avec les Etats-Unis, pétris dans de très mauvaises directions par l’occupant de la Maison Blanche devront désormais voir dans le Canada un pays vecteur d’orientations plus effroyables que celles des Etats-Unis sous Obama...
Justin Trudeau est aussi plus islamophile qu’Obama, ce qui n’est pas peu dire là encore, puisqu’Obama est passé par les écoles coraniques et a pratiqué l’islam jusqu’à son adhésion à la théologie noire de la libération prêchée par le pasteur antisémite Jeremiah Wright.
Obama ne s’est, depuis qu’il est entré en politique, jamais habillé en djellaba et n’a jamais prié Allah dans une mosquée, Justin Trudeau a fait tout cela.
Les vidéos et les photos où on le voit dans une mosquée ne le montrent pas seulement participant à une prière, mais priant effectivement, ce que tout musulman pratiquant confirmera : le mouvement de ses doigts est très clair. Dans l’islam, cela signifie qu’il est converti.
En 2013, il a participé à un grand colloque appelé Reviving Islamic Spirit (Revivifier l’esprit islamique), organisé par une organisation islamique de collecte de fonds soutenant le Hamas : l’IRFAN (International Relief Fund for the Afflicted and Needy). Il a fréquenté une mosquée de Montréal, Al-Sunnah Al-Nabawiah, identifiée comme ayant été un lieu de recrutement pour des organisation telles qu’al Qaida et l’Etat Islamique. C’est un homme qui sait choisir qui fréquenter.
Justin Trudeau va très vite appliquer des éléments de son programme et tenir ses promesses : vingt cinq mille « réfugiés » musulmans venus de Syrie vont être accueillis et devenir Canadiens, aux frais des citoyens canadiens. L’islamisation du Canada, très nette dans des villes comme Montréal ou Toronto, va se poursuivre. Le Canada va normaliser ses relations avec la République d’Iran et prendre très nettement ses distances avec Israël, et va, sans doute, adopter des positions aussi anti-israéliennes qu’Obama.
Justin Trudeau entend remettre en cause les lois anti-terroristes en vigueur aujourd’hui au Canada : il a trouvé un idiot utile appelé Bill Blair, ancien chef de la police de Toronto pour cautionner les modifications qu’il entend apporter, qui offriront des garanties supplémentaires aux terroristes islamiques et à ceux soupçonnés de liens avec le terrorisme islamique.
Il entend revenir sur des mesures prises sous Harper, et, entre autres, permettre aux gens accusés de terrorisme et ayant la double nationalité de rester canadiens, alors que sous Harper, des retraits de nationalité ont été prononcés. « Un Canadien est un Canadien », a-t-il dit. Un Canadien islamiste est peut-être même selon lui un peu plus canadien encore.
L’armée canadienne, a-t-il décidé, ne participera plus aux actions militaires contre l’Etat Islamique : ces actions étaient quasiment inexistantes, mais le geste est symbolique. Une femme en niqab, a-t-il souligné, pourra prêter serment en prenant la nationalité canadienne : une Canadienne en niqab sera sans doute plus canadienne qu’une autre Canadienne, et sera une électrice supplémentaire pour Justin Trudeau. Poussant son discours jusqu’à l’obscénité, il a, en mars dernier, comparé les musulmans arrivant en Amérique du Nord aux juifs fuyant le nazisme à l’époque de la shoah.
Je passe sur les aspects économiques et écologiques de son programme : les Canadiens doivent s’attendre à des dépenses gouvernementales supplémentaires (Justin Trudeau a promis plusieurs années de déficit budgétaire), à des impôts plus élevés et à quelques inepties reposant sur l’idée fausse et mortifère selon laquelle la terre se réchauffe et le climat se dérègle. Tout cela leur promet des moments joyeux, ponctués peut-être par quelques attentats et beaucoup de fantômes noirs en voile intégral.
La dimension la plus inquiétante en tout cela est que Justin Trudeau a bénéficié, pour sa campagne, de l’appui de l’équipe de campagne de Barack Obama, qui a, hélas, fait une nouvelle fois la preuve de son efficacité au service du pire. Cette équipe a fait élire et réélire Obama.
Elle n’est pas parvenue, en Israël, à faire battre Netanyahou. Elle est parvenue à ses fins au Canada. Se mettra-t-elle au service de l’abominable Hillary Clinton ? Je n’en suis pas certain, tant Obama déteste les Clinton, mais cela reste néanmoins tout à fait possible. Si l’Amérique du Nord est début 2017 aux mains de Justin Trudeau et les Etats-Unis aux mains d’Hillary Clinton, l’avenir s’annoncera vraiment radieux. Un ami me disait récemment que ce qui pouvait être rassurant avec Hillary Clinton est qu’elle n’est pas seulement menteuse et prête à assassiner père et mère pour parvenir à ses fins, mais qu’elle est totalement corrompue et prête à se vendre au plus offrant.
J’ai tenté de trouver cela rassurant. Je n’y suis pas parvenu.
Par Guy Millière
Source JerusalemPlus