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mercredi 7 octobre 2015

Israël lève les restrictions d'accès à l'esplanade des Mosquées


Il n'y a plus de restrictions d'accès à l'esplanade des Mosquées pour les musulmans.

La police israélienne avait pris ces mesures après le meurtre samedi de deux Israéliens dans la Vieille ville de Jérusalem. Mais, en parallèle, les démolitions punitives de maisons palestiniennes ont repris. Le gouvernement israélien vise l'apaisement, ou presque...



La police israélienne a indiqué mardi avoir décidé de lever les restrictions pesant sur les fidèles musulmans pour accéder à l'esplanade des Mosquées, après trois semaines d'attaques et des heurts entre Palestiniens, forces de sécurité et colons israéliens. 


Fin des restrictions d'accès


"La décision est de revenir aux procédures normales, sans restriction d'accès des fidèles" à l'esplanade, a déclaré dans un communiqué la porte-parole de la police Luba Samri. En soirée, celle-ci a annoncé que la levée des restrictions entrerait en vigueur mercredi. 
Ces mesures avaient été prises après l'assassinat samedi par un Palestinien de deux Israéliens non loin de là, dans la Vieille ville de Jérusalem. Le lendemain, la police avait annoncé que l'entrée de l'esplanade n'était autorisée jusqu'à nouvel ordre qu'aux plus de 50 ans pour les hommes.
L'armée israélienne et des officiers des forces de sécurité palestiniennes se sont réunis en soirée en Judée-Samarie, selon une source de sécurité israélienne. La réunion avait pour objet de rétablir le calme, selon les médias israéliens. Les Etats-Unis, alliés d'Israël, se sont aussitôt félicités de ce "pas dans la bonne direction", vers "le rétablissement complet du statu quo au Mont du Temple", a dit le porte-parole du département d'Etat Mark Toner.


Plus de démolitions


En parallèle, quelques heures après l'annonce du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de l'accélération des démolitions punitives, les forces de l'ordre ont détruit mardi deux maisons de Palestiniens auteurs d'attentats en 2014.
Dans le cadre de la répression, le Premier ministre a aussi donné toute latitude d'action à la police et à l'armée face à la vague de violences qui parcourt la Judée-Samarie et Jérusalem-Est et réveille le spectre d'une nouvelle intifada. A Bethléem, en Judée-Samarie, une centaine de jeunes masqués et arborant le keffieh palestinien ont attaqué les soldats israéliens à coups de pierres, après les funérailles de l'un des leurs, Abdel Rahmane Abdallah, 13 ans, tué la veille par des tirs israéliens. Les Israéliens ont répliqué par un barrage de gaz lacrymogènes et de projectiles en caoutchouc.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exhorté mardi Israël à enquêter sur les violences à Jérusalem. Il a aussi critiqué les démolitions de maison et demandé une enquête "rapide et transparente" sur la mort du garçon palestinien.


Caméras en Judée-Samarie


Depuis jeudi, quatre Israéliens ont été tués dans des attentats en Judée-Samarie et dans la Vieille ville de Jérusalem. Du côté palestinien, deux jeunes accusés d'attaques au couteau ont été tués à Jérusalem et deux autres en Judée-Samarie lors d'affrontements au cours desquels les soldats israéliens tirent de plus en plus systématiquement à balles réelles.
Parmi les mesures annoncées par Benjamin Netanyahu figurent également le déploiement de centaines de soldats supplémentaires en Judée-Samarie et de milliers de policiers à Jérusalem, ainsi qu'un assouplissement des règles d'ouverture du feu à Jérusalem.
Il a aussi annoncé mardi la mise en place de caméras sur les routes de Judée-Samarie pour protéger les colons, après s'être rendu sur les lieux où un couple de colons israéliens a été tué jeudi lors d'une attaque imputée par Israël au mouvement islamiste Hamas.


Source L'Express