« Défricher de nouveaux territoires ». De la dépollution des sols, aux biotechs, en passant par les hôtels de luxe en difficulté, le groupe Edmond de Rothschild compte faire la preuve de sa stratégie avant-gardiste dans le non-coté...
Depuis ses bases classiques d’investissement dans des « blue chips » françaises, Publicis ou Club Med dans les années 1980, le groupe présidé par Ariane de Rothschild a déployé une dizaine de stratégies sur ces « nouvelles frontières », qu’il vient de réunir sous une même bannière.
Le groupe va aussi poursuivre sa diversification. Il travaille à un projet d’investissement dans les FinTech sur les paiements, la sécurité Internet et le conseil automatisé. Présent aussi en Israël, Edmond de Rothschild y étudie certaines nouvelles technologies. Johnny El Hachem précise cependant « ne pas vouloir surfer sur la vague. Nous n’avons pas investi par exemple dans les fermes éoliennes, parce que c’est un secteur qui repose avant tout sur les subventions de l’Etat. »
De fait, si le groupe s’est diversifié à la vitesse grand V, ce déploiement est très contrôlé. Une phase-test de la thèse d’investissement est d’abord lancée avec les fonds propres de la famille, éliminant les zones de risque. Si les résultats sont concluants, le fonds s’ouvre à des partenaires.
David plus prudent
La stratégie d’Edmond de Rothschild tranche ainsi avec celle traditionnelle et plus prudente de son cousin rival, le groupe de David de Rothschild. Ce dernier a d’ailleurs simultanément annoncé ce avoir finalisé la levée de son second véhicule phare dédié aux services aux entreprises, très investi dans les logiciels et la santé, pour 775 millions d’euros.
Plus imposante, avec 5 milliards d’euros levés en l’espace de sept ans, sa plate-forme d’investissement est concentrée sur deux fois moins de stratégies (PME, co-investissement, fonds de dette, fonds propriétaires de la banque, piloté par Alexandre de Rothschild, le fils de David).
Source Israel Valley