L’exposition aux marchés étrangers de l’épargne à long terme des Israéliens va en grandissant : en 2015, elle est sept fois plus forte qu’en 2008. Peu d’Israéliens le savent : une part croissante de leur épargne à long terme est investie sur des marchés étrangers, dans des placements censés être sûrs et rentables...
Dans une économie globale, la tendance à la mondialisation financière se généralise ; dorénavant, elle touche aussi le portefeuille d’épargne des Israéliens. Sans le savoir, leur retraite de demain est de plus en confiée à des investisseurs étrangers.
RETRAITES FUTURES
Les Israéliens doivent-ils s’inquiéter de voir leur épargne franchir les frontières de leur pays ? Sans doute que oui, mais modérément : les fluctuations observées sur les marchés financiers dans le monde se ressentent aussi la rentabilité des placements et sur les décisions d’investir.
Pa exemple: la chute de la bourse chinoise ou l’effondrement de la valeur boursière de Volkswagen concernent aussi l’épargne des Israéliens, et notamment celle qui est déposée sur des comptes à long terme.
L’épargne à long terme des Israéliens est principalement destinée à financer les retraites futures : celles-ci sont gérées par des caisses de retraite, des fonds privés de pensions, des compagnies d’assurance, ainsi que par des fonds d’épargne professionnelle.
EXPOSITION CROISSANTE
Selon les chiffres collectés par le ministère israélien des Finances, le montant global de l’épargne à long terme des Israéliens se montait, à la fin août 2015, à 805 milliards de shekels, soit près de 200 milliards d’euros : sur ce montant, 242 milliards de shekels, 30% de ce capital, étaient investis à l’étranger.
Au-delà des mers, le portefeuille des épargnants israéliens est diversifié : il se compose d’actions, d’obligations, d’immobilier, etc.
Du reste, le degré d’exposition à l’étranger va en grandissant. En 2008, l’épargne à long terme des Israéliens investie sur des marchés étrangers totalisait 34 milliards de shekels : en sept ans, l’exposition a donc été multipliée par sept (pour atteindre 242 milliards en 2015).
La tendance à l’internationalisation des placements financiers se poursuit : au cours des seuls huit premiers mois de 2015, l’épargne des Israéliens placée à l’étranger a augmenté au taux moyen de 8%.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Source Israel Valley