Les événements qui se déroulent en Syrie aujourd'hui sont des crimes prémédités et organisés contre l'humanité, perpétrés par des régimes et des pays qui sont en concurrence entre eux pour le contrôle et l'influence régionale...
Israël doit dénoncer et condamner les crimes contre l'humanité qui ont lieu en Syrie. Cela est particulièrement vrai à la lumière du fait que le peuple juif a été victime de ces crimes et est bien conscient de l'importance de la coopération internationale et de l'aide humanitaire dans de telles situations.
Israël n'a pas à ouvrir ses frontières pour accueillir les réfugiés syriens. Ce qu'Israël doit faire, c'est envoyer de l'aide humanitaire à la frontière syrienne.
Israël peut également jouer un rôle diplomatique important dans la promotion d'une solution dictée par la communauté internationale, qui mettra fin à la guerre en Syrie. Un tel effort est particulièrement nécessaire vis-à-vis des Russes, qui tiennent un rôle central en perpétuant les hostilités.
Israël pourrait aussi aider à imposer une zone d'interdiction de survol dans le sud de la Syrie, similaire à celle du nord du pays. Une telle décison serait très importante en raison des incidents récents qui ont eu lieu à al-Suwayda dans le sud de la Syrie.
Cela aiderait également à éviter que ce conflit ne se transforme en sunnite-druze qui pourrait déborder sur Israël.
En outre, Israël peut aider à améliorer les conditions de vie des Syriens qui résident près de la frontière israélo-syrienne. Un tel travail peut effectué en partenariat avec les pays arabes voisins et a une valeur ajoutée en encourageant la coopération entre les peuples syrien et israélien.
Mon message aux extrémistes en Israël est qu'ils ne doivent pas toujours se polariser sur l'hostilité et la préparation pour la prochaine confrontation. Les idéologies de la guerre et de la haine gagnent du terrain, mais les appels à la paix, à la stabilité et à la coopération peuvent également être entendus.
Si Israël fait preuve de compassion et de morale face aux crises régionales - même si ces crises n'ont aucun impact direct sur Israël et son peuple - il sera en mesure de sortir du "cercle des conflits" du monde arabe, même si c'est uniquement à un certain degré.
Le peuple juif a intérêt à mettre en évidence son côté humain et humanitaire, surtout en cette période très sensible pour le peuple syrien. Il doit le faire même si les extrémistes tentent de s’y opposer et soutiennent le contraire.
Les Juifs et les Arabes ont un intérêt commun de sécurité pour faire face au comportement agressif et destructeur de l'Iran et du Hezbollah. Ce dénominateur commun a le potentiel d'aider les deux parties à surmonter leurs désaccords antérieurs.
La coopération dans ce domaine, qui doit être fondée sur des valeurs partagées, des normes et des intérêts, peut contribuer à résoudre de nombreux défis régionaux, y compris la crise des réfugiés et le phénomène des migrations politique et économique, auquel nous assistons aujourd'hui.
Ces questions ont aggravé l'extrémisme et la terreur régionales et sont susceptibles de se détériorer davantage encore à la lumière des conflits au Moyen-Orient et en tant que résultat de l'échec des trois Etats de la région - l'Irak, la Syrie et le Liban.
Dans ces conditions, il y a une vraie nécessité pour Israël de jouer un rôle positif dans la région et d'éviter de se cacher derrière l'hostilité et la suspicion du monde arabe.
La persistance de l'hostilité ne permettra pas la création d'un avenir meilleur pour les générations à venir. Comme dit le vieil adage: "Si votre voisin est bien, vous êtes bien."
L'histoire est caractérisée par des changements. Par conséquent, nous devons apprendre à enterrer nos désaccords pour éviter de les léguer aux générations futures. Nous devons les empêcher de devenir perpétuels. Le peuple juif, qui a eu une présence historique au Moyen-Orient, a la capacité de construire des relations de confiance et de coopération avec ses voisins. Ce faisant, il récoltera les bénéfices des réels changements au sein des régions et des opportunités qui en résulteront.
Le point de vue de l'opposition israélienne, représentée en premier lieu par le député Yitzhak Herzog, est à mon avis très utile. Elle encourage un grand nombre de personnes qui font partie de notre camp à considérer les Israéliens de manière plus positive.
Si la nécessité de respecter et de faire respecter les droits de l’homme et les valeurs était soulignée plus souvent, de nombreuses guerres et conflits auraient pu être évités.
Si chaque camp se présentait de façon plus humaine, nous pourrions passer de l'hostilité à la coopération et établir un nouveau Moyen-Orient ensemble.
En cette période terrible, au milieu de la souffrance et de la barbarie auxquelles nous assistons, nous espérons et aspirons à des messages de paix et d'humanité. C'est ce langage qui a la capacité de sauver nos enfants brûlés, étranglés, noyés et affamés, et de créer de l'espoir pour un avenir meilleur.
Source I24News