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jeudi 17 septembre 2015

Londres va ficher tous les responsables religieux pour contrer l'extrémisme


Mosquée à Londres. Image d'illustration

Face à la montée de l'extrémisme religieux, le Royaume-Uni est en train d'élaborer un projet de loi prévoyant que tous les responsables religieux - imams, rabbins, prêtres - soient inscrits sur un registre national et participent à des formations spécifiques auprès du ministère de l'Intérieur...



Le document en question a été conçu dans le cadre d'une nouvelle stratégie gouvernementale qui vise à combattre efficacement ce type d'extrémisme, explique le journal The National Post. La mise en œuvre des mesures, prévues par la stratégie, est attendue pour cet automne.
L'extrémisme, selon le document, est défini comme "une opposition verbale ou active aux valeurs fondamentales britanniques, incluant la démocratie, le respect de la loi, de la liberté individuelle, le respect mutuel et à la tolérance vis-à-vis des autres religions et croyances".
Pour combattre ce mal, le gouvernement britannique exige que "toutes les religions établissent un registre national des dirigeants religieux", et projette d'établir un niveau minimum de formation et de contrôles pour cette catégorie de personnes.
Ainsi, les imams, prêtres et rabbins, aussi bien que les dirigeants d'autres communautés religieuses, qui veulent exercer dans le secteur public, dont les universités, devront obligatoirement s'inscrire sur ce registre, précise le document.
De nombreux scandales concernant l'extrémisme islamiste ont secoué la Grande-Bretagne avant de mettre finalement fin à l'inaction du gouvernement. Plus précisément, on a reproché à la police et aux mairies leur laxisme et leur incapacité à contrôler la situation, notamment lors de la tentative d'extrémistes islamistes de s'emparer des écoles publiques de Birmingham.
Les autorités britanniques se sont montrées désarmées face à ces troubles, craignant de se faire accuser de racisme. Le système devrait pour autant être amélioré prochainement, les policiers et responsables locaux étant particulièrement informés des comportements des extrémistes islamistes, et ayant ainsi la possibilité d'engager des poursuites contre leurs agissements.
L'église catholique romaine, pour sa part, a souligné qu'elle n'avait pas été pour quelque raison invitée à la table des négociations sur ce projet de loi, ce qui devrait entraîner à coup sûr une grogne de ses représentants et des difficultés liées à la mise en application de la stratégie gouvernementale.
Le premier ministre britannique David Cameron a qualifié la tâche de contrer l'extrémisme islamiste de "combat de notre génération".
"Cela fait trop longtemps que nous sommes une société passivement tolérante, disant à ses concitoyens que tant qu'ils obéissent à la loi, on les laisse tranquilles. Le gouvernement va tourner définitivement la page de cette politique qui a échoué", a résumé M. Cameron.


Source Sputnik News