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mercredi 16 septembre 2015

La nouvelle année juive démarre avec une inflation négative

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Au cours des douze derniers mois (septembre 2014 à août 2015), les prix à la consommation en Israël ont reculé de 0,4%. Un seul bémol: le logement. C’est dimanche après-midi, la veille de la nouvelle année juive 5776, que l’Institut de la Statistique à Jérusalem a publié l’indice des prix à la consommation pour le mois d’août 2015. Il en ressort que les prix à la consommation ont baissé de 0,2%...



PRIX EN BERNE


Les postes de dépenses qui ont vu leurs prix reculer le plus fortement sont : les fruits frais (- 6,0%), l’habillement (- 3,7%), les transports et télécoms (- 1,3%).
En revanche, certains postes ont vu leur prix augmenter sensiblement comme les loisirs (+ 1,8%), les légumes frais (+ 1,3%) et le logement (+ 0,7%).
Au cours des douze derniers mois, l’indice des prix à la consommation a reculé de 0,4%. En excluant le poste du logement qui augmente régulièrement, l’indice des prix aurait reculé davantage : – 1,3% au cours des douze derniers mois.


MOROSITÉ GÉNÉRALE


La baisse continue de l’indice des prix en Israël depuis un an est-elle une bonne nouvelle ? Pas sûr. Généralement, les économistes considèrent que si le consommateur réalise une économie budgétaire sur ses dépenses quotidiennes, pour l’économie nationale la baisse des prix (ou déflation) est une mauvaise nouvelle.
En réalité, la conjonction de plusieurs indicateurs macroéconomiques dans le rouge caractérise le début de la nouvelle année juive pour l’économie israélienne : un ralentissement économique, le recul des investissements et la disparition de l’inflation. Autrement dit, c’est la morosité ambiante qui tire les prix à la baisse : le consommateur freine ses achats et le chef d’entreprise reporte ses investissements.


UN BÉMOL : L’IMMOBILIER


Les économistes israéliens s’inquiètent aussi de voir la tendance à la baisse des prix se prolonger l’an prochain. La baisse de la TVA (de 17 à 18%) devrait tirer l’indice des prix vers le bas d’environ 0,4%. De même, la baisse des prix de l’électricité et de taxes sur les alcools qui vont contribuer à la baisse des indices des prix pour les mois à venir.
Sans compter la poursuite de la baisse du prix de l’énergie dans le monde ; celle-ci se répercute aussi en Israël sur le prix des carburants et du mazout industriel.
Un seul bémol à la déflation israélienne : le prix des logements qui continue de grimper. En effet, le logement est un des seuls postes de dépenses des ménages dont le renchérissement contrebalance la baisse générale des prix.


Jacques Bendelac (Jérusalem)


Source Israel Valley