L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair mènerait actuellement des négociations avec le Hamas afin de libérer deux otages israéliens détenus par l’organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza, selon le site russe Sputnik...
L’ancien envoyé pour la paix du Quartet pour le Moyen-Orient aurait rencontré Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, ainsi que d’autres représentants du Hamas. Israël n’a fait aucun commentaire mais a en revanche nié l’existence de médiateurs égyptiens et allemands.
En 2011, l’Egypte avait joué un rôle important lors de la libération d’un autre otage israélien, Gilad Shalit, détenu cinq ans par le Hamas en échange duquel Israël avait libéré plus de 1000 terroristes palestiniens.
Avraham Mengistu est l’un des deux Israéliens détenus dans la bande de Gaza. Les informations concernant le second otage - un Arabe israélien d’origine bédouine - sont toujours sujettes à la censure militaire. Celui-ci serait détenu depuis le mois d'avril dernier.
Le ministère israélien de la Défense a confirmé que Mengistu était porté disparu et supposé détenu par le Hamas, après avoir franchi la frontière entre Israël et Gaza en septembre dernier.
Mengistu fait partie de la communauté d’origine éthiopienne (comptant environ 135 000 personnes) qui affirme être victime de racisme et de discriminations en Israël. Des membres de cette communauté ont manifesté à plusieurs reprises au cours des derniers mois contre les violences policières à son encontre.
Plusieurs députés de la Knesset ont appelé le contrôleur de l’Etat, Yosef Shapira, à ouvrir une enquête pour connaître les raisons pour lequelles le Premier ministre israélien n’a pas informé le Cabinet restreint de Sécurité ou le commission des Affaires étrangères et de la Défense de l’existence de deux captifs, rapporte le JPost.
Le député Yoel Hasson (Union sioniste) a déclaré, quant à lui : “je ne comprends pas comment le Premier ministre peut cacher de telles informations et agir sans l’approbation de la Knesset. Cela me choque de voir des membres du cabinet restreint et le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense affirmer ne pas avoir été informés. Un Etat démocratique ne peut pas accepter de telles erreurs.”
Le président de l’Union Sioniste et chef de l’opposition, Yitzhak Herzog, a critiqué publiquement Netanyahou sur Facebook pour “avoir attendu la pression des médias et de l’opinion publique” avant de rencontrer la famille Mengistu.
Les plus hautes autorités israéliennes ont tenté de garder secret le sort de ces deux Israéliens, omettant d’informer l’ancien ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman et les membres de la commission des Affaires étrangères qui ont reconnu que des erreurs ont été commises.
Le Bureau du Premier ministre a rejeté toute critique sur la manière dont le dossier a été géré. Une source proche de Netanyahou a affirmé “qu’il s’en occupe personnellement depuis novembre dernier, lorsque l'ex-députée du parti Yesh Atid, Pnina Tamano-Shata, l’avait interpellé sur le sujet, parlant au nom de la famille de Mengistu”, rapporte le “JPost”.
“Il a ordonné au coordinateur chargé du dossier des personnes portées disparues, Lior Lotan, d'entrer en contact avec la famille Mengistu, ce qui a été fait à six reprises. Netanyahou a géré ce cas de manière responsable et professionnelle, suivant les procédures qui ont porté succès par le passé”, précise le communiqué du cabinet du Premier ministre.
Israël n’a reçu aucune information sur les conditions de détention de ses deux ressortissants. Le Hamas a affirmé avoir relâché Mengistu, qui aurait, selon l'organisation terroriste, passé la frontière entre Gaza et l’Egypte, par un tunnel de contrebande à Rafah.
La famille du second captif, originaire d'une tribu bédouine du Neguev, a dénoncé la "discrimination" dont elle serait l'objet par le gouvernement israélien, se plaignant de n'avoir eu aucun contact téléphonique, sans parler d'une visite d'un représentant des autorités israéliennes.
Source I24News