Un document rédigé par le Conseil européen des relations étrangères exhorte l'Union Européenne a rompre ses liens avec les banques israéliennes qui investissent des fonds en Judée-Samarie et dans la partie Est de Jérusalem, a indiqué mercredi l'agence Reuters...
Le texte, qui n'est pour l'instant qu'une proposition, fait valoir que l’Union européenne est en violation avec ses propres lois si elle traite avec des entités israéliennes ayant des relations commerciales dans les territoires conquis par Israël lors de la guerre des Six Jours en 1967.
"En vertu de ses propres règlements et principes, l’Europe ne peut pas légalement échapper à son devoir de faire la différence entre Israël et ses activités dans les territoires palestiniens occupés", a précisé le rapport.
Cette proposition fait suite à l'appel lancé par 16 ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne en avril dernier, pour imposer l'étiquetage des produits fabriqués dans les implantations israéliennes de Judée-Samarie et dans l'est de Jérusalem.
L'initiative européenne avait suscité de vives critiques de la part du leadership israélien qui dénonçait un acte "contre-productif" et discriminatoire.
"Qu’ils mettent une étoile jaune sur les produits provenant de Judée-Samarie et du Golan", a défié le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.
De son côté, le ministre de l’Energie Silvan Shalom avait déploré un acte "contre-productif", ajoutant qu’il ne faisait pas la promotion de la paix entre Israël et les Palestiniens.
"Ce mouvement a débuté il y a près de dix ans et n’a obtenu que de très faibles résultats", a précisé le dirigeant israélien.
Les diplomates européens avaient adressé leur requête à Mme Mogherini, chef de la diplomatie de l'UE, dans une lettre. Les pays signataires sont les suivants: la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, la Suède, Malte, l’Autriche, l’Irlande, le Portugal, la Slovénie, la Hongrie, la Finlande et le Danemark les Pays-Bas et le Luxembourg. L’Allemagne n’a pas soutenu l’initiative.
La nouvelle intervient alors que l’Administration civile en Judée-Samarie a annoncé l'autorisation prochaine de la construction de 906 nouveaux logements. Il s’agit des premiers permis de construction dans la région fournis par le gouvernement israélien au cours des 12 derniers mois.
Par ailleurs, la ministre de la Justice, Ayelet Shaked, a annoncé mardi la création d’un comité spécial pour “examiner le statut légal des terres en Judée-Samarie”. Il a été mis en place pour remplacer les comités de l’état qui prennent souvent des mois avant de se prononcer sur ces sujets controversés.
Ce comité spécial sera dirigé par le secrétaire du cabinet du Premier ministre, Avichai Mandelbit.
Il sera entouré de responsables des ministères de l’Agriculture et de la Défense, ainsi que d'experts légaux.
Ayelet Shaked a affirmé que “les habitants de la Judée-Samarie devraient pouvoir vivre sans craintes quant à la légalité de leur logement et des éventuelles expulsions”. Elle a insisté sur le désaccord qui existe à propos des terres de Judée-Samarie qualifiées de “terres privées".
Source I24News