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mardi 7 juillet 2015

En Israël on veut produire de la tomate-cerise aux OGM


Dans tous les documents et articles qui célèbrent les prouesses techniques des agronomes israéliens figurent un produit magique inventé à Rehovot (Israël) et qui a véritablement conquis le monde : la tomate-cerise...
 


Selon Le HuffPost (Copyrights) : "La tomate cerise a une plastique de rêve. Parfaitement ronde, d’un rouge vif, rehaussée d’un mignon petit pédoncule vert. Pour ne rien gâcher, elle est sucrée et acide juste ce qu’il faut. À côté, sa cousine vendue en “vrac” semble fade, tout juste bonne à être transformée en sauce.
Emballages ludiques et innovations multiples expliquent aussi le dynamisme de cette variété devenue un élément indispensable des pique-niques et apéritifs. Aujourd’hui, la tomate cerise est aussi jaune, noire, orange, elle côtoie aussi la cœur de pigeon plus allongée et la cocktail, une variété aux fruits plus gros. Comme des friandises, ces petites tomates ludiques appellent à une gourmandise sans culpabilité en ces temps de forte chaleur.
Si la tomate cerise que nous connaissons aujourd’hui a été mise au point dans les années 90, elle ressemble beaucoup à la tomate sauvage, Solanum pimpinellifolium domestiquée entre le Pérou et le Mexique avant l’arrivée des conquistadors au XVe siècle.

“Au départ, la tomate avait la taille d’une groseille, explique Mathilde Causse, directrice de recherche de l’Unité Génétique et Amélioration des Fruits et Légumes de l’INRA interrogée par Le HuffPost. Au cours de sa domestication, le fruit a évolué grâce à des sélections et des mutations génétiques. Les tomates sont ainsi devenues de plus en plus grosses.
La tomate cerise d’aujourd’hui est un hybride entre des variétés grosses et petites”, précise-t-elle cependant.
Cette hybridation est connue depuis le début du XXe siècle. Mais pendant des décennies, cette variété n’est pas développée. Les petits fruits de ces plants sont très fragiles, ne supportent pas le transport et manquent de goût.
Dans les années 90, une équipe de chercheurs de la faculté d’agriculture de Rehovot en Israël menée par Nachum Kedar et Haim Rabinovitch travaillent à améliorer la teneur en sucre et la résistance du fruit à la demande de la marque anglaise Mark & Spencer qui souhaite la commercialiser.

Aujourd’hui, une trentaine de variétés de tomates cerises ou apparentées (cœur de pigeon par exemple) sont inscrites au catalogue des semences en France.
La tomate cerise, elle, est vendue deux voire trois fois plus cher que les autres tomates. Cette variété est, dès ses débuts, un succès commercial et ce malgré son prix élevé.

Elle cible des usages différents de la ronde et de la grappe, c’est-à-dire, le grignotage et l’apéritif. Elle reste un produit de niche jusqu’en 2007, date de la dernière étude en date sur le sujet.
Après avoir modifié sa forme et sa couleur, quel est le futur de la tomate cerise? “Produire un fruit moins soumis à des traitements phytosanitaires”, selon Pierre-Yves Jestin. En Israël, chez les pères de la tomate cerise, on se dit prêt, au contraire, à produire de la tomate aux OGM quand l’Europe s’y montrera moins hostile.
“La tomate cerise ne remplacera pas les autres variétés, on ne peut pas faire une salade qu’avec des tomates cerises”, rappelle quant à elle Mathilde Causse. Cela explique aussi le succès des variétés anciennes qui reviennent sur le devant de la scène depuis quelques années.
En Avignon où est situé un laboratoire de l’INRA, une vaste étude européenne est menée pour mieux comprendre les déterminants génétiques de la qualité de telle ou telle variété de tomate. Des tomates espagnoles, italiennes, grecque et françaises sont ainsi étudiées.

Le but ? Pouvoir transférer un certain nombre des caractéristiques génétiques, entre autres celles des tomates cerises, dans des fruits de plus gros calibre. De quoi peut-être assurer le retour de la tomate ronde".

Source Israel Valley