Shaul Mofaz, l'ancien ministre israélien de la Défense, en route vers le Royaume-Uni samedi soir, pourrait être arrêté à son arrivée à l'aéroport sur des accusations possibles de "crimes de guerre", Londres ne pouvant pas garantir l'immunité diplomatique de l'ex-fonctionnaire désormais à la retraite, a rapporté la chaîne 2 israélienne...
Mofaz, 66 ans, un citoyen à la retraite de la politique depuis l'an dernier, se rendait à une conférence à Londres, où d'autres hommes politiques israéliens se sont rendus, y compris le chef de l'opposition, Isaac Herzog, et l'ancien ministre des Finances Yair Lapid.
Des groupes pro-palestiniens tenteraient d'obtenir un mandat pour son arrestation sur des accusations de "crimes de guerre" présumés commis par des soldats de l'armée de défense d'Israël, lorsqu'il était aux commandes de la Défense du pays.
En mai 2014, Tzipi Livni ex-ministre israélienne de la Justice en charge des pourparlers avec les Palestiniens, inquiétée par les mêmes menaces d'arrestation, avait reçu l'immunité à la veille de sa visite en Grande-Bretagne.
La décision était intervenue après maintes tentatives d'arrestation de Tzipi Livni sous des allégations de "participation à un crime de guerre" émises par des avocats du cabinet Hickman and Rose, qui représentaient la famille d'une victime palestinienne tuée lors d'un raid contre une base du Hamas à Gaza en décembre 2008, pendant l'opération Plomb durci.
Avec l'aide d'une association palestinienne pour les droits de l'Homme, basée à Gaza, le cabinet était parvenu à poursuivre Livni pour "acte criminel", en se basant sur la juridiction universelle, qui autorise des poursuites sur le sol britannique contre toute personne accusée de violer ce droit.
Raji Sourani, directrice du centre palestinien, a exprimé sa déception face à la décision de la juridiction britannique qui avait jugé en 2009 qu'il n'y avait pas de preuves suffisantes pour condamner la ministre israélienne.
"Tandis que les portes du processus de paix se sont refermées, le but de cette réunion est de discuter des relations américaines avec les Palestiniens," a rapporté le département d'Etat américain lundi.
Ce n’est pas la première fois que des hauts responsables israéliens sont menacés de poursuites judiciaires en Grande-Bretagne à la suite de plaintes d’organisations pro-palestiniennes.
En octobre par exemple, le vice-Premier ministre israélien Moshe Yaalon, menacé d'être arrêté pour "crime de guerre" pour ses actions lorsqu’il était chef-d’état major de l’armée entre 2002 et 2005.
Israël avait averti que la Grande-Bretagne ne pourrait pas jouer de "rôle actif dans le processus de paix" au Proche-Orient si Londres ne prenait pas des mesures pour empêcher de hauts responsables israéliens d’être poursuivis par la justice britannique.
Source I24News