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mercredi 22 avril 2015

Journée du souvenir : " Israël n'est pas un peuple guerrier " (Rivlin)


Israël a commencé à rendre hommage à ses soldats tombés au combat et aux victimes du terrorisme depuis la création de l'Etat mardi après-midi, avec une série de cérémonies dans tout le pays. La Journée du souvenir (Yom Hazikaron) précède de 24 heures le Jour de l'indépendance (Yom Haatsmaout), et est dédié au recueillement, avant de laisser place aux célébrations et aux festivités marquant l'anniversaire de la création de l'Etat d'Israël....


Un million et demi de personnes sont attendus entre mardi soir et mercredi dans les 52 cimetières militaires du pays.
A 20 heures dans la soirée, une sirène d’une minute a retenti à la mémoire des 23.320 tués.
Une cérémonie officielle d'Etat s'est tenue dans la soirée à Jérusalem devant le Mur des Lamentations, présidée par le président Reuven Rivlin et le chef d'état-major de l'armée Gadi Eizenkot.
"Nous ne sommes un peuple de guerre Nos fils ne sont pas allés combattre avec la soif du sang l'été dernier, et pas non plus ceux d'avant. Nous sommes obligés de combattre. nos enfants sont condamnés à continuer à tenir une arme pour garder nos frontières, pour défendre nos maisons, que nous avons construites ici. la défense de notre existence est le chemin de nos vies", a déclaré le président Rivlin dans le discours d'ouverture de la cérémonie.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le président du parlement israélien Yuli Edelstein ont assisté dans l'après-midi à la cérémonie traditionnelle de Yad LeBanim, l'association des familles des soldats tombés au combat, dans la capitale du pays.
A cette occasion, Benyamin Netanyahou a partagé son histoire personnelle avec les familles endeuillées. "Je connais votre douleur. Trente-neuf ans après que mon frère est tombé, la douleur ne s'est pas estompée".
Le frère aîné de Netanyahou, Yonatan, a été tué lors d'une opération commando réussie qui a permis de libérer plus de 100 otages capturés par des terroristes en 1976 à Entebbé, en Ouganda.
Une autre sirène de deux minutes résonnera à travers le pays mercredi à 11h avant la tenue d’une cérémonie officielle au cimetière militaire de Kyriat Shaul, dans le nord de Tel Aviv et au Mont Herzl à 13h, en présence du président Reuven Rivlin et du Premier ministre Benyamin Netanyahou.
Une autre cérémonie organisée par l'Agence juive mercredi à 9h rendra également hommage aux victimes des attentats antisémites dans le monde, notamment celles de l'Hypercacher en janvier à Paris ainsi que la victime des attentats de Copenhague.
L’an passé, ce sont 116 personnes qui ont perdu la vie, dont 67 soldats et cinq civils lors de l’Opération Bordure protectrice à Gaza l’été dernier. Deux soldats ont été tués dans une attaque de missiles du Hezbollah en janvier et 35 autres vétérans ont succombé à leurs blessures.
 
Un Palestinien sur le mur officiel des victimes d'actes terroristes

Le jeune palestinien Mohamed Abou Khdeir, assassiné en juillet 2014 par des extrémistes juifs fera également partie des victimes honorées lors du Jour du Souvenir.
Les autorités avaient fait graver le nom de l'adolescent palestinien assassiné début juillet sur ce mur à l'occasion de la journée du Souvenir pour les soldats tués et les victimes d'attentats.
Mais la chaîne 10 de la télévision israélienne a annoncé en soirée que sa famille avait obtenu le retrait de son nom.
Mohammed Abou Khdeir, 16 ans, avait été enlevé le 2 juillet à Jérusalem-Est. Son cadavre entièrement brûlé avait été retrouvé quelques heures plus tard dans un bois de l'ouest de la Ville sainte.
Trois juifs extrémistes ont avoué l'avoir assassiné pour venger l'enlèvement et le meurtre de trois jeunes Israéliens par des membres du Hamas près de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie.
Dans la journée, son père, Hussein Abou Khdeir, avait affirmé à l'AFP n'avoir pas été informé officiellement de cette décision. "Je suis Palestinien, pas Israélien, même si j'ai le statut de résident à Jérusalem accordé par Israël, et je ne veux pas que son nom soit inscrit à côté de ceux de soldats israéliens", avait-il dit.
"Ce que j'attends d’Israël, c'est que justice soit rendue et que les assassins de mon fils soient condamnés à la prison à vie", a-t-il ajouté, alors que trois accusés ont été inculpés dans un procès toujours en cours à Jérusalem.
Le nom du jeune homme avait déjà été ajouté à la liste officielle des victimes d'attentats terroristes en juillet.
La chaîne 10 affirme que l'Assurance nationale, l'organisme étatique responsable des familles des victimes d'attentats inscrites sur cette liste, a annoncé que, conformément au souhait de la famille, le nom du jeune Mohammed Abou Khdeir serait retiré du mur.
Selon le ministère de la Défense, les noms de 2.538 personnes figurent sur ce mémorial situé près du cimetière militaire du Mont Herzl à Jérusalem.
De leurs côtés, les parents de Oron Shaul, soldat tombé au combat l’été dernier à Gaza et dont les restes du corps seraient détenus par le Hamas, ont indiqué attendre un effort supplémentaire des dirigeants israéliens pour ramener leur fils.
"Nous avons le sentiment qu’Oron a été oublié", a déclaré son père, Herzl Shaul lors d’une interview à Channel 2.
 
" La capacité à se défendre "

Israël a le droit d'utiliser son armée pour se défendre contre les menaces régionales, a déclaré le Premier ministre Benyamin Netanyahou, précisant qu’il poursuivait sa bataille diplomatique pour empêcher la livraison de missiles russes à l’Iran.
"Le sens de l'indépendance, à mon avis est avant tout la capacité à se défendre," a poursuivi Netanyahou avant de s’entretenir avec l'état-major de Tsahal, selon le Jerusalem Post.
"Je compte sur vous, chef d'état-major et je compte sur l'armée israélienne. Le peuple d'Israël compte sur vous", a encore dit Netanyahou à la veille du Jour du Souvenir.
Source I24News