Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, se rendra à Stockholm le 10 février, trois mois après la reconnaissance par la Suède de l’Etat de "Palestine", a annoncé vendredi le ministère suédois des Affaires étrangères. "La visite du Président Abbas, à l’invitation du Premier ministre, est confirmée le 10 février. Il rencontrera également la ministre des Affaires étrangères, le roi et l’archevêque", a indiqué à l’AFP une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ulla Jacobson...
La situation du processus de paix et "ce que la Suède peut apporter après la reconnaissance" de l’Etat de "Palestine" seront à l’ordre du jour ainsi que les relations bilatérales, a-t-elle précisé.
"Nous allons utiliser cette possibilité pour préparer la reprise du processus de paix", a expliqué la chef de la diplomatie suédoise Margot Wallström à la radio publique SR.
"Nous allons nous montrer exigeants vis-à-vis des Palestiniens. (…) Les exigences fondamentales consistent à renoncer à la violence et à travailler de manière constructive", a-t-elle poursuivi.
Depuis la reconnaissance par la Suède de l’État de "Palestine", ses relations avec Israël sont tendues.
Après des échanges de déclarations emportées avec le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, Mme Wallström a reporté sine die en janvier un déplacement en Israël, où elle devait assister à un service commémoratif en hommage au diplomate suédois Raoul Wallenberg qui a sauvé des Juifs pendant la Shoah.
Avant la visite, Lieberman avait annoncé qu'il boycotterait la visite de Wallström.
"La ministre suédoise des Affaires étrangères n’aurait reçu aucun accueil officiel en Israël si elle avait voyagé là-bas. Ce que la Suède a fait représente une véritable action inamicale", avait déclaré à la radio SR le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon.
Wallstrom avait affirmé janvier qu'Israël avait irrités ses proches alliés en surréagissant à la décision de Stockholm de reconnaître l'Etat de "Palestine", ajoutant que sa rhétorique sur la question avait "franchi toutes les limites".
"Ils ont continué avec leurs politiques de colonisation, ils ont continué les démolitions, ils ont continué leurs politique d'occupation qui humilie les Palestiniens, ce qui rend le processus de paix difficile", avait-elle martelé.
Source I24News