Trois jours avant de quitter l'uniforme, le commandant en chef de l'armée israélienne a fait ses adieux aux Israéliens en accordant une interview aux médias du pays. Benny Gantz a évoqué les critiques entendues ci et là sur la gestion de l'opération Bordure protectrice durant l'été 2014 à Gaza et a refusé de répondre aux questions sur une éventuelle entrée en politique. Le chef d'état-major de Tsahal achèvera sa mission lundi après avoir été à la tête de l'Armée de Défense d'Israël pendant 4 ans...
Comment résumer sa mission et l'héritage qu'il laisse à son successeur, lui demandent les journalistes.
Pour résoudre les problèmes du Moyen-Orient on a besoin de davantage qu'un chef d'état-major, mais il faut cependant nous assurer d'être prêts correctement et, en toute modestie, je pense que l'armée est prête. A mes yeux, l'opération Bordure protectrice est un succès", répond-il. Cependant, lorsqu'il regarde la réalité autour de lui, il reste sobre et conscient des menaces sur les différents fronts.
"Je n'ai aucun doute que nous devrons encore agir à notre frontière nord", faisant ainsi allusion aux récents incidents qui ont mis aux prises le Hezbollah avec l'armée israélienne.
Le général Gantz a dénoncé les déclarations de certains responsables politiques quant à la gestion par Tsahal de l'opération Bordure protectrice, rappelant que l'armée avait rempli toutes les missions qui lui avaient été assignées par le gouvernement.
Le chef d'état-major sortant a également évoqué les fuites émanant du cabinet de sécurité lors de la guerre de Gaza au cours desquelles certains de ces membres ont fait entendre leurs critiques à l'égard du haut-commandement de l'armée qui n'aurait pas informé les responsables politiques de l'importance des tunnels terroristes entre Gaza et le territoire israélien.
Gantz a révélé que ces mêmes responsables étaient au courant et qu'un certain nombre d'entre eux les ont visités. Selon lui, ces affirmations sont "seulement une tentative d'aboutir à des résultats qui sont liés à des facteurs étrangers à la réalité, ni aux prises de position en tant réel". En d'autres termes, certains parmi ceux qui se sont exprimés ne sont pas dénués d'arrière-pensées politiques.
Bien qu'il soit en fin de mandat, il y a des sujets sur lesquels le général Benny Gantz n'est pas prêt à s'exprimer, comme par exemple le présumé raid mystérieux en Syrie il y a quelques semaines ou la mort mystérieuse de Mohamed Deif, le commandant de la branche armée du Hamas à Gaza. 'Je suis en uniforme jusqu'à la dernière seconde, ce qui a été entendu dans le secret restera dans le secret, ce qu'il faudra révéler sera raconté", a -t-il déclaré.
Sauf imprévu, dans trois jours Benny Gantz quittera l'uniforme. "A parti du 17 février je n'ai plus rien sur mon agenda", a-t-il précisé, refusant d'évoquer un quelconque avenir politique.
Jack Guez (AFP/Archives)"Gadi Eisenkot, le 3 août 2010 répond à des journalistes à Kiryat Shmona. Le général Eisenkot vient d'être nommé chef d'état-major"
Le général Gadi Eizenkot succédera le 16 février au général Benny Gantz, dont il est actuellement l'adjoint, au poste de commandant en chef de l'état-major de l'armée israélienne.
Gadi Eizenkot est né le 19 mai 1960 à Tibériade. Il a endossé l'uniforme en 1978. Après avoir commandé la fameuse Brigade Golani et il a servi comme secrétaire militaire du Premier ministre et ministre de la Défense Ehud Barak de 1999 à 2001. A cette occasion, il a participé à des négociations avec la Syrie, selon des médias israéliens.
Il a également été le commandant de la Judée-Samarie (Cisjordanie) et à la tête de la direction générale des opérations à l'état-major. Il est actuellement le chef d'état-major adjoint de l'armée israélienne aux côtés de Benny Gantz.
Gadi Eizenkot est titulaire d'une licence d'histoire de l'université de Tel Aviv, d'un master de sciences politiques de l'université de Haïfa. Il a achevé ses études à l'Ecole supérieure de guerre des Etats-Unis à Carlisle en Pennsylvanie. Il est marié et père de cinq enfants.
Le Hezbollah relève son niveau d'alerte à la frontière syro-israélienne
Selon le journal koweïtien A-Raï, le mouvement terroriste chiite libanais Hezbollah aurait relevé son niveau d'alerte sur le versant du Golan syrien, dont son système de missiles. Les déclarations du général Gantz sur l'éventualité d'une prochaine manche à la frontière nord ainsi qu'un regain des combats contre les rebelles syriens et les djihadistes sunnites près de la frontière avec Israël seraient, selon les observateurs, les raisons de cet état d'alerte.
Source I24News