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jeudi 29 janvier 2015

Liban sud: Israël promet d’autres représailles, le Conseil de sécurité se réunit pour éviter l’escalade

Des personnels de la FINUL devant la Ligne bleue, au Sud-Liban Photo (FINUL)
 
Le Conseil de sécurité des Nations unies était réuni mercredi depuis 21h00 GMT à la demande de la France pour discuter des violents incidents entre Israël et le mouvement chiite libanais Hezbollah à la frontière sud du Liban alors que le premier ministre israélien, après une première riposte, promettait des représailles de plus grand ampleur...
 

Le mouvement libanais Hezbollah a mené mercredi une attaque contre l’armée israélienne dans une zone occupée à la frontière du Liban, tuant deux soldats israéliens, en blessant sept autres et provoquant des bombardements israéliens de représailles sur le sud du Liban.
En représailles, Israël a bombardé plusieurs villages dans le sud du Liban, où se trouvent des positions de l’armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), chargée de surveiller la frontière israélo-libanaise.
Un militaire de la Force intérimaire des Nations-Unie au Liban (Finul) a ainsi été tué mercredi au Liban-sud lors des bombardements entre l’armée israélienne et le mouvement chiite libanais du Hezbollah.
L’Espagne a affirmé mercredi à New York que le Casque bleu espagnol mort au cours de violences dans le sud du Liban avait été tué par un tir israélien, et a appelé l’ONU à enquêter sur les récents affrontements.
La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) avait condamné plus tôt mercredi les échanges de tirs survenus le jour même le long de la Ligne bleue entre Israël et le Liban, «ayant causé la mort d’un soldat de la paix dans l’exercice de ses fonctions».
«C’est clair que c’est à cause de l’escalade des violences et c’est venu du côté israélien», a déclaré à des journalistes l’ambassadeur d’Espagne à l’ONU, Roman Oyarzun.

Vers une nouvelle guerre

Israël et le Hezbollah ont été en 2006 les protagonistes d’un conflit sanglant qui a tué plus de 1.200 Libanais, des civils pour la plupart, et 160 Israéliens, des soldats en majorité.
Des incidents ont régulièrement lieu le long de la Ligne bleue, qui fixe la frontière libano-israélienne selon le tracé dessiné par l’ONU après le retrait israélien mettant fin en 2000 à 22 ans d’occupation du sud du Liban.
Mais les choses pourraient aller plus loin et les récentes violences laissent maintenant craindre une nouvelle guerre.
«Notre objectif est d’aller vers la désescalade et d’empêcher toute escalade de la situation», a déclaré pour sa part l’ambassadeur de France à l’ONU, François Delattre, alors qu’il se rendait à la réunion du Conseil de sécurité.
La France, à l’initiative de laquelle la réunion a été convoquée, devait présenter une proposition de déclaration appelant à la retenue et la soumettre aux 14 autres membres du Conseil de sécurité.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé de son côté dans un communiqué à un maximum de calme et de retenue, exhortant toutes les parties à agir de manière responsable pour empêcher toute escalade dans un environnement régional déjà tendu.
L’ambassadeur israélien aux Nations unies Ron Prosor a exhorté pour sa part dans la matinée le Conseil et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon à condamner le Hezbollah sans équivoque et publiquement.
«Israël ne restera pas les bras croisés alors que le Hezbollah vise des Israéliens», a-t-il prévenu.
Les États-Unis quant à eux ont assuré Israël de leur soutien: Nous soutenons le droit légitime d’Israël à se défendre et continuons à exhorter toutes les parties à respecter la Ligne bleue entre Israël et le Liban», a indiqué Jennifer Psaki, porte-parole du département d’Etat, à la presse.
«Nous appelons toutes les parties à éviter toute action qui pourrait entraîner une escalade de la situation», a ajouté la porte-parole américaine.

De son côté, a le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis que l’attaque ne restera pas imopunie.
«Ceux qui sont derrière l’attaque d’aujourd’hui devront en payer le prix», a-t-il déclaré avant d’entamer des consultations avec les responsables des services de sécurité en préalable à d’éventuelles représailles de plus grande ampleur à ce tir de roquette antichar imputé au Hezbollah libanais.

Source 45eNord.ca