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jeudi 4 décembre 2014

Les dangers de l’alliance implicite entre Washington et Téhéran contre l’État islamique...

 
Appliquant, mais sans jamais oser le dire, la dangereuse formule voulant que « les ennemis de mes ennemis puissent devenir mes amis », le président Obama aura donc choisi cet été d’initier une coalition internationale contre l’État islamique (EI), dont les frappes aériennes de plus en plus soutenues et précises ont commencé, en cette fin d’automne, à porter quelques fruits, notamment en libérant certaines enclaves kurdes du nord de l’Irak du terrible étau djihadiste qui les étranglait...


N’oublions pas qu’Obama et son entourage avaient déjà opté, voilà 18 mois - notamment après le cuisant échec des Frères musulmans (FM) en Égypte - pour un retournement d’alliance permettant à l’Amérique d’abandonner le camp sunnite et ses porte-drapeaux FM pour se tourner vers l’Iran des mollahs, seule puissance, aux yeux de l’hôte actuel de la Maison-Blanche, capable de faire respecter un certain « ordre régional » au Moyen-Orient…
Sans trop se soucier du fait qu’en s’opposant militairement à l’EI, Washington risquait fort - si cette menace djihadiste s’estompait à la longue - de renforcer l’axe du « Croissant chiite » en pleine expansion Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth-Sanaa, Obama et ses conseillers, qui souhaitent ardemment le retrait progressif des USA de cette région, n’ont donc guère hésité à favoriser les intérêts iraniens pour contrer l’EI.

Pire encore : ils ont « marchandé » la neutralité de Téhéran face à leur intervention militaire anti djihadiste en Syrie et en Irak contre une « ouverture » de leur part à envisager de nouvelles concessions aux mollahs dans les âpres négociations de Vienne sur le nucléaire.
En fait, la « fermeté » de l’administration Obama - toute relative eu égard à la sauvagerie sanguinaire de ces nouveaux barbares - à l’encontre de l’EI n’est que le pendant logique de sa mollesse et de son opportunisme faisant mine d’ignorer les réels buts militaires et géopolitiques du programme nucléaire iranien. Ce qu’atteste l’actuelle volonté de Washington de vite conclure un accord définitif avec l’Iran, en échange d’un allégement des sanctions économiques et financières internationales contre ce pays.
Une stratégie opportuniste qui montre bien que plus de treize ans après les méga attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, les dirigeants politiques occidentaux n’ont toujours pas compris l’ampleur de la menace stratégique djihadiste qui pèse sur leurs propres pays !


Source Hamodia