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vendredi 21 novembre 2014

USA : la libération conditionnelle de Jonathan Pollard refusée


Une commission américaine chargée des libérations conditionnelles a rejeté une demande de libérer l'espion israélo-américain Jonathan Pollard, qui a entamé sa 30e année de réclusion, selon les rapports des médias et activistes. Pollard, 60 ans, ancien analyste de la marine américaine a été reconnu coupable d'espionnage au profit d'Israël et condamné à la prison à perpétuité, une peine qui expire en 2030...



Au cours des 20 dernières années, depuis son admissibilité à la libération conditionnelle, les gouvernements israéliens successifs et le public ont fait pression pour obtenir sa libération, en vain.
Un communiqué publié mercredi par une association oeuvrant en faveur de la cause Pollard cite des responsables américains indiquant que sa libération constituerait "un outrage à la gravité de l'infraction" et encouragerait à promouvoir "un manque de respect pour la loi."
Selon le Jerusalem Post, les représentants de l'administration présents lors de l'audience de libération conditionnelle ont adopté un air menaçant, traité Pollard avec mépris et ont clairement indiqué que l'agent israélien ne verrait pas l'Etat juif de sitôt, voire jamais. Les autres témoins de l'audience l'ont qualifié de "parodie de justice" et même de "lynchage".
La lettre de refus adressée à Pollard en août, adopte également un ton très sec, d'après le Jerusalem Post, qui l'a obtenu en exclusivité.
"L'ampleur et la portée des informations classifiées que vous avez vendu aux Israéliens était les plus sensibles pour la sécurité des États-Unis à cette date", dit la lettre. "Vous avez passé des milliers de documents top secret à des agents israéliens, menaçant nos relations au Moyen-Orient avec les pays arabes", est-il encore précisé.
La Commission a écrit à l'avance qu'un nouvel examen de l'affaire aura lieu en février 2015, pour le 30e anniversaire de l'incarcération de Pollard et une autre audience de libération conditionnelle se tiendra cinq mois plus tard, selon le Jerusalem Post.
En cas de nouveau refus de libération conditionnelle l'année prochaine, Pollard continuera à purger sa peine de prison à vie, soit 45 ans, poursuit le courrier.
L'ex-espion âgé de 60 ans souffre de multiples problèmes de santé récurrents et a été hospitalisé plusieurs fois récemment.
Source I24News