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lundi 24 novembre 2014

Sondage : 68% des Arabes israéliens sont contre la récente vague de terrorisme


68% des Arabes israéliens déclarent être contre la récente vague d’attaques terroristes, alors que 29% des participants condamnent Israël pour les attaques, qui découlent, à leur avis, de la « frustration » des Arabes concernant Jérusalem-Est...

L’Institut israélien de recherche Statnet a mené une enquête diffusée dimanche par la chaîne nationale Channel 10, auprès de la population arabe israélienne.
Cependant, 84% des Arabes israéliens soutiennent les députés arabes à la Knesset (parlement israélien, ndlr) alors qu’ils ont publiquement condamné les attaques terroristes contre les Juifs à Jérusalem.
Par ailleurs, la majorité des participants au sondage (81%) a affirmé qu'Israël tente de changer le statu quo de l’Esplanade des Mosquées (Mont du Temple pour les Juifs).
Dans l'ensemble, 77% des Arabes israéliens ont dit préféré vivre sous le régime israélien, tandis que seulement 23% ont dit préféré vivre sous un régime palestinien.
Néanmoins, seulement 9% des Arabes israéliens considèrent être traités comme des citoyens égaux par les autorités israéliennes.
39% ont déclaré qu’il n’existait pas d’égalité lorsqu’il s’agissait de la population arabe, tandis que 52% ont soutenu que les autorités israéliennes traitent les Arabes seulement en partie, de manière égale.
Par ailleurs, 42% des Arabes israéliens ont déclaré que la population juive est extrêmement raciste envers eux, contre seulement 14% qui affirment ne pas souffrir de racisme.
Le gouvernement israélien a voté plutôt dimanche en faveur d'un projet de loi visant à renforcer le caractère juif de l'Etat d'Israël au détriment, selon ses détracteurs, de son caractère démocratique.
Face à ces critiques, M. Netanyahou a assuré à l'ouverture de la réunion du gouvernement: "Il y a ceux qui veulent que la démocratie l'emporte sur le caractère juif et il y a ceux qui veulent que le caractère juif l'emporte sur la démocratie. Dans les principes de la loi que je présente aujourd'hui ces deux principes sont égaux".
Quatorze ministres --sur les 22 que compte le gouvernement-- ont voté en faveur de ce texte, à l'issue d'un débat qui s'est déroulé dans une atmosphère houleuse selon les commentateurs, qui affirment avoir entendus des cris.
La Knesset (Parlement israélien) doit désormais se prononcer, en plusieurs lectures, sur ce texte qui ne définit plus Israël comme un Etat "juif et démocratique" mais comme "l'Etat national du peuple juif".
Deux versions du projet de loi ont été soumises au vote du gouvernement, à l'initiative de députés de la frange la plus à droite de la coalition de Netanyahou. La première version a été présentée par Zeev Elkin, du Likoud, la deuxième, la plus controversée, par Ayelet Shaked, du parti nationaliste religieux "Foyer juif"et Yariv Levin (Likoud).
Ce projet est une "inscription du racisme, déjà présent dans la rue, dans la Loi et au coeur du système politique", a accusé Majd Kayyal, d'Adalah, le Centre juridique de défense des droits de la minorité arabe. "La démocratie garantit que tous les citoyens ont les mêmes droits et sont égaux face à l'Etat, mais cette modification raciste introduit une distinction sur la base de la religion", selon lui.
Les deux versions du projet de loi discutées ce dimanche sont un gage donné par M. Netanyahou aux éléments les plus à droite de sa coalition mais la version définitive du texte sera amendée et édulcorée à la Knesset (Parlement), explique Denis Charbit, professeur de Sciences politiques à l'Université ouverte d'Israël.

"C'est une mascarade politique. Netanyahou sait qu'il fait voter un projet imbuvable, qui a été critiqué par le conseiller juridique du gouvernement comme extrêmement problématique", explique-t-il.
La Knesset devra se prononcer cette semaine sur le projet en première lecture.
Source I24News