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mercredi 26 novembre 2014

La cinémathèque de Tel Aviv sous les attaques pour le festival du film " Nakba "


La commission des finances de la Knesset se réunira d'urgence mercredi pour examiner la demande de suppression de financement public à la cinémathèque de Tel Aviv qui accueille la semaine prochaine le festival "sur la Nakba et le retour" des Palestiniens, annonce le Jérusalem Post...


Le terme "Nakba" signifie "catastrophe" en Arabe et est utilisé par les Palestiniens pour désigner la création de l'Etat d'Israël et les conséquences qui s'en sont suivies pour eux. Pour les Palestiniens, le 29 novembre est également le jour de commémoration du plan de partage de la Palestine par l'ONU (résolution 181).
L'initiative de l'organisation de ce festival revient à une association "Zochrot" qui cherche à diffuser parmi les Israéliens la notion de "Nakba" et promeut le droit au retour des réfugiés palestiniens, rapporte le Haaretz.
Le parlementaire Alex Miller du parti d'extrême droite, Israël Beiteïnou, a saisi la commission des finances de la Knesset afin de couper le financement gouvernemental en faveur de la cinémathèque de Tel Aviv au motif qu'un organisme subventionné par l'Etat ne peut pas soutenir une initiative qui en dénigre la création.
Les responsables de la cinémathèque considèrent cette menace comme un moyen de couper l'herbe sous le pied au débat démocratique que ce festival est censé susciter, en attirant l'attention du public sur le sort de centaines de milliers de réfugiés palestiniens. Il ne s'agit pas d'attaquer la fondation de l'Etat d'Israël mais de montrer les conséquences de celle-ci à travers l'art cinématographique.
Le directeur de la cinémathèque Alon Garbuz souligne pour sa part que l'événement est entièrement financé par l'association Zochrot, y compris l'impression des programmes et des droits de diffusion des films. Mais cet argument ne suffit pas à convaincre le conseiller juridique du ministère pour lequel le festival bénéficie de toutes les commodités de la cinémathèque, et de la prise en charge par celle-ci des frais générés par l'utilisation du local, des caisses, la maintenance et la sécurité.
Il a d'ailleurs fait savoir que "l'événement aura lieu comme prévu. La menace d'une suppression du soutien financier ne nous effraie pas" rapporte le Haaretz.
C'est la deuxième année que ce festival du film sur la Nakba a lieu, la première version ayant eu lieu en 2013 lors du 66e anniversaire de la résolution de partition. Seront diffusés des courts-métrages produits par des réalisateurs palestiniens sur ce thème.
La loi budgétaire contient plusieurs propositions de cessation de financement d'organismes qui dénient l'existence d'Israël, qui incitent à la violence, qui encouragent la lutte armée contre Israël, ou qui commémorent le jour de l'indépendance comme une catastrophe.

Source I24News