Le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a pressé dans la nuit de lundi à mardi le mouvement islamiste palestinien Hamas d'accepter la proposition égyptienne de cessez-le-feu. Elle souhaite mettre fin à deux semaines de conflit à Gaza qui ont coûté la vie à plus de 570 Palestiniens...
Le Caire a récemment proposé une initiative pour un cessez-le-feu, soutenue par la Ligue arabe, acceptée par Israël mais rejetée en l'état par le Hamas, furieux de ne pas avoir été consulté en amont. "La proposition égyptienne appelle de façon claire à un cessez-le-feu. Nous espérons que le Hamas l'acceptera", a déclaré M. Arabi aux journalistes après une rencontre avec le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, au Caire pour plaider pour un cessez-le-feu à Gaza. "Tout doit se faire de façon simultanée: la fin de l'agression (israélienne) et la fin du siège" de Gaza, avait indiqué plus tôt à l'AFP un haut responsable du Hamas sous le couvert de l'anonymat.
Le dirigeant du Hamas à Gaza Ismaïl Haniyeh a pour sa part réitéré les conditions du mouvement islamiste en vue du cessez-le-feu. Dans une déclaration télévisée, M. Haniyeh a énuméré "les conditions de la trêve: arrêter en premier lieu l'agression et éviter de répéter une telle opération, lever intégralement le blocus et ensuite libérer des détenus arrêtés récemment en Cisjordanie".
"Nous ne pouvons plus revenir en arrière, à la 'mort lente'", a-t-il dit, en allusion au blocus imposé depuis 2006 à Gaza, une petite bande de terre de 362 km2 enclavée entre Israël, l'Egypte et la mer Méditerranée et où s'entassent dans la misère 1,8 million d'âmes. Selon lui, "la guerre terrestre est une reconnaissance claire de l'échec de la guerre aérienne et des bombardements" à l'artillerie. "La résistance palestinienne héroïque fait face à l'ennemi israélien vaincu à nos frontières malgré ses avions, ses chars et ses soldats."
Les efforts diplomatiques se sont récemment intensifiés au Caire, voisin d'Israël et de la bande de Gaza et traditionnel médiateur dans les conflits entre l'Etat hébreu et le Hamas. Dès son arrivée lundi soir, M. Kerry a rencontré Ban Ki-moon, le patron de l'ONU également venu plaider pour une trêve.
Source Lacote.ch