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dimanche 6 avril 2014

Israël a révélé le pays de destination des migrants " volontaires " pour être envoyé en Afrique : le Rwanda

 
Le Premier ministre israélien a réagi au rapport du quotidien Haaretz sur l'expulsion de migrants africains vers le Rwanda, assurant que "tout ce qui avait été décidé, était légal d'un point de vue du Droit international", sans pour autant confirmer ni infirmer les faits, a rapporté samedi le Jerusalem Post...



Il a ajouté que le gouvernement faisait son possible afin d'endiguer "le phénomène des infiltrés illégaux en Israël" et qu'il était "déterminé à renvoyer ces demandeurs d'emploi vers leur pays d'origine en Afrique", a rapporté le Jpost.
Israël a expatrié au Rwanda les migrants africains temporairement dans le pays qui avaient accepté d'être envoyé en Afrique, ont rapporté les médias locaux vendredi. Le Rwanda aurait signé un accord avec le gouvernement israélien, en acceptant d'accueillir sur son sol certains des migrants et de servir de point de transit pour d'autres.
L'ampleur précise du déplacement n'est pas révélée.
Selon le Bureau israélien des Statistiques, Israël est le foyer de quelques 55.000 migrants africains, 90 pour cent d'entre eux venant de l'Érythrée et du Soudan.
Le gouvernement israélien aurait accepté de compenser les migrants à hauteur de 2.500 euros par personne s'ils acceptent de partir pour le pays d'Afrique orientale.
En septembre 2013, le ministère de l'Intérieur avait annoncé qu'il allait expulser des milliers de demandeurs d'asile africains en Ouganda et un autre Etat africain, affirmant que la décision avait déjà passé "tous les filtres juridiques requis" et que les migrants "seront en sécurité dans les pays d'accueil".
Cependant, selon les témoignages des demandeurs d'asile recueillis par le quotidien Haaretz, ils n'ont pas de statut préétabli au Rwanda, on ne leur accorde pas les droits fondamentaux et la majorité d'entre eux ne porte pas de document officiel ni de permis.
Les groupes de défense des droits de l'homme ont critiqué le transfert des migrants vers les pays africains, accusant Israël en septembre de parcage d'un accord destiné à "vendre les demandeurs d'asile contre de l'argent et des armes".
Un communiqué du ministère de la Justice a déclaré que le procureur général Yehouda Weinstein avait approuvé le plan après s'être assuré que l'Ouganda était signataire de la Convention des Nations Unies relativement au statut des réfugiés et pourrait assurer la sécurité des réfugiés.
L'Autorité de la population et de l'Immigration a répondu à Haaretz sur ces mots: "Toutes les actions prises dans la lutte contre les infiltrations se font en toute légalité."
Des dizaines de milliers de migrants africains ont afflué en Israël au cours de la dernière décennie, par la frontière sud ouverte avec l'Egypte. Alors que les associations des droits de l'homme clament que, alors qu'il s'agit de réfugiés fuyant les zones de conflit grave, le gouvernement les considère comme des migrants économiques et non pas "politique".
Contrairement à d'autres pays où les demandeurs d'asile en provenance de zones de conflit peuvent demander le statut de réfugié, Israël ne considère pas les migrants érythréens et soudanais en tant que tels et leur accorde une forme de protection "collective", qui leur permet de rester dans le pays, mais ne leur donnent pas un statut permanent juridique et ne leur permet pas de travailler en Israël.
Les migrants, qui atteignent souvent Israël après avoir subi une expérience éprouvante et très violente dans le Sinaï, y compris le viol, la torture et l'extorsion d'argent de la part des contrebandiers qui les guident en Israël, tendent à converger dans les quartiers sud de Tel Aviv, ce qui a dans le passé conduit à des affrontements avec la population locale.
La question a été abordée par les politiciens de droite qui ont vu gonfler le sentiment anti-immigrés comme une occasion de rallier les électeurs, en tournant la migration comme un sujet brulant.
Les migrations ont été suspendues depuis qu'Israël a achevé la construction d'une clôture longue de 250 kilomètres le long de sa frontière avec l'Egypte l'année dernière et l'adoption de la loi anti- infiltration qui, en plus de la clause d'incarcération, a inclus d'autres mesures dissuasives pour que les migrants ne cherchent pas à entrer en Israël.
Selon l'Etat, le ministère de l'Intérieur a inspecté 980 sur 1 468 cas d'Erythréens qui ont déposé des demandes d'asile, dont deux seulement ont été acceptés. Aucune demande des 505 candidats soudanais n'a été acceptée.

Source I24News