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lundi 7 avril 2014

Avigdor Lieberman menace d'aller aux élections en cas de retour à l'accord-cadre de John Kerry


Une rencontre tripartite entre négociateurs israéliens et palestiniens et l'émissaire américain Martin Indyk pour tenter de sauver les pourparlers de paix n'a débouché dimanche sur aucune avancée, a-t-on appris de sources palestiniennes. "La crise continue. Durant toute la réunion, les Israéliens ont menacé les Palestiniens et aucune solution n'a été trouvée à la crise", ont déclaré à l'AFP des responsables palestiniens sous couvert de l'anonymat...



Israël accuse au contraire l'Autorité palestinienne de ne pas respecter ses engagements en menant des actions unilatérales auprès de multiples organisations de l'ONU, et de contribuer ainsi à la crise des pourparlers.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a annoncé dimanche soir que son parti soutiendrait de nouvelles élections
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a déclaré à la conférence annuelle du Jerusalem Post qu'il s'opposait désormais à tout "accord" sous l'égide du secrétaire d'Etat américain John Kerry dans le cadre des pourparlers de paix israélo-palestinienne, et s'est par ailleurs prononcé pour des élections anticipées en Israël, précisant qu'un retour à "l'accord-cadre" de John Kerry était inenvisageable.
"Le gouvernement a trois options: libérer les prisonniers, même si les Palestiniens ont trahi leur promesse, former une nouvelle coalition gouvernementale ou organiser des élections. Cette dernière option est préférable", a affirmé à New-York le chef du parti nationaliste Israel Beitenou.
Le chef de l'opposition et président du parti Avoda Yitshak Herzog a affirmé que les déclarations d'Avigdor Lieberman sont "un espoir et non pas une menace".
Aux termes de l'accord de juillet 2013 sous la houlette de John Kerry, les Palestiniens avaient consenti à suspendre toute démarche d'adhésion aux organisations et conventions internationales pendant les neuf mois impartis aux pourparlers, en échange de la libération par Israël de quatre contingents de prisonniers incarcérés avant 1993. Israël a refusé de libérer le dernier contingent de prisonniers palestiniens, parce qu'il n'a pas reçu l'assurance de la poursuite des négociations au-delà du 29 avril prochain et parce que la liste des détenus à libérer contenait des arabes israéliens. En représaille, l'Autorité palestinienne a rapidement fait sa demande d'adhésion à 15 instances de l'ONU et a exigé qu'Israël se soumette à 7 exigences avant toute poursuite des négociations après la date butoir, dont la reconnaissance de Jérusalem-Est comme capitale de l'Etat palestinien, le retour aux frontières de 1967 et le gel immédiat des constructions en Cisjordanie.
Des responsables israéliens ont déclaré plus tôt dimanche qu'Israël était gravement préoccupé par l'effondrement du processus de paix, mais ont noté que les efforts se poursuivent malgré un ton pessimiste.
«Nous constatons un véritable renouveau dans la façon dont les Américains traitent le processus de paix, et il est évident que le Kerry d'aujourd'hui n'est pas le même Kerry d'il y a quelques semaines" a rapporté l'un des responsables.
Un autre responsable a déclaré que les négociations actuelles se dirigent dans une mauvaise direction, mais qu'il croyait qu'une autre chance doit être donnée à la négociatrice en chef israélienne Tzipi Livni.
"Nous devons attendre quelques jours de plus. L'orientation n'est pas bonne, mais ne nous précipitons pas pour parler d'un effondrement complet des négociations. Beaucoup d'efforts sont fait pour sauver la situation", a-t-il dit .

Après la rencontre tripartite Livni - Erekat - Indyk de dimanche soir, aucune nouvelle réunion n'a été programmée pour le moment.

Source I24News