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"Les citoyens israéliens ne sont pas autorisés à pénétrer sur le territoire des Etats-Unis sans la délivrance d'un visa en raison des contrôles méticuleux à l'égard des ressortissants américains d'origine arabe ou musulmane lors de leur entrée en Israël", a déclaré en fin de semaine dernière la porte-parole du Département d'Etat américain Jen Psaki...
"Le Département de la Sécurité intérieure demeure inquiet en raison du traitement inégal que les Américains d'origine palestinienne et les autres Américains originaires du Moyen-Orient subissent aux postes-frontières de l'Etat d'Israël, et la réciprocité est la condition de base du programme d'exemptions de visas" a affirmé Jen Psaki lors de son point de presse quotidien.
Cette réaction peut donc être liée avec le nombre d'Israéliens se voyant émettre un refus de visas par les Etats-Unis qui a sensiblement augmenté ces dernières années.
Les autorités israéliennes suspectent un rapport avec la réticence américaine à permettre aux Israéliens de joindre le programme d'exemption de visas (Visa Waiver Program) qui est actuellement appliqué à 37 Etats, la plupart étant considérés comme des pays économiquement développés. Un des critères pour qu'un pays puisse être intégré dans ce programme est un taux de refus de visa de moins de 3% l'année précédant la particpation au programme.
Or, selon les chiffres du Département d'Etat américain, en 2013; 9,7% des Israéliens, soit 12.000 personnes qui avaient fait une demande de visa, ont obtenu une réponse négative. En 2012, le chiffre était de 5,4% et en 2007 il s'élevait seulement à 2,5%.
"Cela fait des années que nous attendons de descendre sous le seuil des 3%, mais ils remontent la barre", a déclaré un responsable israélien à i24News.
"A notre avis, il s'agit d'une volonté délibérée, avec des demandes refusées sans raisons valables. Nous satisfaisons à tous les autres critères", ajoute le responsable israélien.
Mais Israël a toujours été réticent à entamer une polémique ouverte avec les Etats-Unis sur ce dossier afin de ne pas exacerber les tensions diplomatiques.
Contactée par i24News en février dernier, l'ambassade des Etats-Unis à Tel Aviv n'avait pas souhaité réagir.
Le Congrès américain a débattu d'un projet de loi qui permettrait de qualifier Israël de "partenaire stratégique majeur" et autoriserait les citoyens israéliens à se rendre aux Etats-Unis sans visa "lorsqu'Israël satisfera aux critères requis pour faire partie de ce programme".
Une lobby d'Américaisn d'origine arabe a mené campagne contre la législation et exigé que l'administration examine en Israël ce qu'il appelle "les violations des droits civiques des Musulmans américains, plutôt que de faire des concessions". Le lobby faisait allusion aux procédures très strictes à l'encontre des citoyens américains d'origine arabe et musulmane lors de leur entrée sur le territoire israélien.
Le Département d'Etat américain émet une mise en garde à ses ressortissants se rendant en Israël, précisant qu'ils peuvent se voir l'entrée en Israël sans qu'un motif ne leur soit donné.
"Certains citoyens américains détenteurs de la nationalité israélienne et possédant une carte d'identité palestinienne, ou d'origine arabe ou musulmane ont eu certaines difficultés pour entrer ou sortir d'Israël ou de la Cisjordanie", précise le Département d'Etat américain sur son site à la page des Conseils aux voyageurs.
Source I24News