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mardi 25 mars 2014

Au sommet de La Haye sur la sécurité nucléaire, on finit par parler de…sécurité nucléaire !


Au Sommet sur la sécurité nucléaire à La Haye, aux Pays-Bas, où la crise ukrainienne a un peu volé la vedette au thème du sommet, on a fini par tout de même parler de…sécurité nucléaire, alors que le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé à renforcer la coopération internationale et « à travailler ensemble pour un monde plus sûr »...
 

Pendant que Moscou achevait la conquête des bases militaires en Crimée et que Kiev retirait ses troupes, au sommet sur la sécurité nucléaire les discussions sur l’Ukraine, qui avait renoncé en 1994 à son arsenal nucléaire contre des garanties de son intégrité territoriale de la part des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la Russie, ont été au cœur des rencontre des dirigeants réunis aux Pays-Bas.
Et les dirigeants des puissances occidentales, réunis en marge du sommet, ont donc provisoirement exclus la Russie du G8, qui redevient pour le moment le G7 qu’il était avant 1998, sans les Russes qui en assurait pourtant cette année la présidence et devait être l’hôte d’un sommet du groupe en juin à Sotchi, vitrine de la nouvelle Russie moderne.
Mais, même si la crise en Ukraine a bousculé l’ordre du jour du sommet international sur la sécurité nucléaire, l’objectif de ce sommet, le troisième après celui de Washington en 2010 et Séoul en 2012, n’en demeure pas moins de renforcer les normes internationales pour sécuriser les stocks de matériaux nucléaires pour éviter qu’ils ne tombent entre les mains de groupes terroristes.
Et le reste du sommet devrait bel et et bien être consacré aux enjeux de sécurité nucléaire.

La sécurité nucléaire


«Aujourd’hui, je vous appelle à agir toute de suite. N’attendez pas que d’autres fassent le premier pas. Notre défi est celui du leadership », a déclaré M. Ban dans son discours lors de ce sommet organisé par le gouvernement néerlandais.
« Travaillons ensemble pour un monde plus sûr pour tous, un monde libre d’armes atomiques et de la menace du terrorisme atomique », a déclaré à ce propos le Secrétaire général de l’ONU..
Pour le chef de l’ONU, la sécurité nucléaire est une préoccupation pressante. Selon lui, rapporte le service d’information de l’ONU, les gouvernements nationaux sont les premiers responsables pour éviter que des groupes terroristes acquièrent des armes atomiques, qui sont les armes de destruction massives les plus dangereuses.
«La coopération et l’assistance internationales sont indispensables », a aussi déclaré Ban Ki-moon, soulignant que le renforcement de la sécurité nucléaire et la mise en place d’une culture de sécurité nucléaire sont prioritaires.
Le Secrétaire général a également noté que l’ONU a un rôle important à jouer dans trois domaines en particulier, dont le renforcement du cadre international de la sécurité nucléaire, le renforcement des capacités des États à détecter et à mettre fin au commerce illicite des matériaux nucléaires et radiologiques et les efforts pour le désarmement nucléaire.
«La non-prolifération et le renforcement du contrôle des matériaux nucléaires sont importants mais pas suffisants pour offrir une garantie contre la pire des menaces, à savoir l’usage d’armes nucléaires à l’avenir », a expliqué Ban Ki-moom..
« La sécurité nucléaire est mise en péril par l’existence même de telles armes et les grandes quantités de matériaux atomiques dans des arsenaux qui échappent aux contrôles internationaux et qui peuvent servir à la fabrication d’armes atomiques », a-t-il affirmé.


Lutte au terrorisme nucléaire


De son côté, le Canada a déjà pour sa part annoncé au sommet lundi un partenariat avec Israël dans le cadre d’un projet visant à contrer la menace du terrorisme nucléaire et les menaces à la sécurité nucléaire dans le monde.
Le projet sera réalisé sous l’égide de l’Initiative mondiale de lutte contre le terrorisme nucléaire, un forum technique multilatéral dont sont membres le Canada et Israël, et qui est axé sur le renforcement des interventions opérationnelles liées aux menaces de terrorisme nucléaire et radiologique. Le Canada financera le projet par l’entremise du Programme canadien de partenariat mondial.

Source 45enord.ca