Devant le refus des dirigeants du club de West Midlands de se séparer de l’attaquant français Nicolas Anelka, auteur d’une quenelle le 28 décembre dernier contre West Ham (3-3), Zoopla, le principal sponsor maillot du club ne renouvellera pas son contrat en juin prochain comme il avait menacé de le faire le 17 janvier dernier.
Co-dirigé par l’homme d’affaire juif Alex Chesterman, Zoopla a annoncé jeudi sa décision définitive par un communiqué. «L’entreprise a étudié son positionnement ces dernières semaines à la lumière des actions du joueur Nicolas Anelka lors de la rencontre face à West Ham. L’entreprise a décidé de se focaliser son marketing sur d’autres activités à la fin de la saison», a indiqué ce sponsor spécialiste du marché immobilier sur Internet.
Zoopla versait 3,6 millions d’euros par saison à West Bromwich Albion pour apparaître sur son maillot.
Même le New York Times en parle. La quenelle de Nicolas Anelka a fait le tour du monde en 48 heures, suscitant une large palette de réactions, du scepticisme à la colère en passant par l’ironie.
le Point (Copyrights) : "Le scepticisme d’abord. De nombreux titres internationaux s’interrogent sur la nature raciste – ou non ? – du geste. "Associé en France à l’extrême droite, il a été exécuté ces dernières années près de bâtiments juifs ou d’endroits qui ont du sens pour les Juifs, comme les musées de commémoration. Certains considèrent la quenelle comme un salut nazi inversé et elle a été décrite comme antisioniste et anti-Isräel. Anelka, lui, a dit que ce geste était “anti-système” et n’est pas destiné à offenser les juifs", écrivait samedi le New York Times, rappelant la présence de photos de quenelles néo-nazies circulant sur les réseaux sociaux, tout en lui opposant la justification du footballeur lui-même.
Une justification qui a notamment fait tiquer le magazine en ligne Brain, le footballeur dit “anti-système” bénéficiant selon eux largement du système, que ce soit à travers son train de vie ou sa participation à des publicités pour des marques symboles du capitalisme, à l’instar de la chaîne de fast-foods Quick. Sur leur blog anelkacontrelesysteme.tumblr.com, les rédacteurs de Brain ont d’ailleurs décidé de regrouper des images mettant à mal les prétentions rebelles du footballeur. On y retrouve la plupart des publicités dans lesquelles Nicolas Anelka a joué, avec des titres ironiques. Sa pub pour Pringles est titrée “Anelka contre les chips”, celle pour Narta, “Nicolas contre la transpiration”, celle pour Danette, “Anelka contre les yaourts”, ou celle pour Quick, “Anelka contre MacDonald’s”.
Brain Magazine a également posté des photos qui illustrent son image de bad boy gâté par la vie. On retrouve ainsi des photos de Nicolas Anelka au volant de différentes voitures de luxe ou portant des lunettes de soleil de grande marque.
La colère enfin. Quelques titres se sont montrés virulents à l’égard du footballeur, à l’instar du britannique Sunday Telegraph. Dimanche matin, le journal conservateur n’a pas hésité à titrer “Disgusting” (“Dégoûtant”) en pleine une. Outre-Manche en effet, la Fédération de football a ouvert une enquête sur le geste du footballeur français. Il risque une suspension de cinq matches minimum s’il est considéré comme insultant. À suivre."
Source Israel Valley