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mercredi 22 janvier 2014

381 nouveaux logements prévus en Judée-Samarie


Le gouvernement israélien a approuvé des plans pour la construction de 381 logements dans une colonie, tandis que la mairie de Jérusalem a présenté un projet controversé de centre touristique au coeur du secteur oriental de la ville, a annoncé mardi l'ONG israélienne La Paix Maintenant. Les dirigeants palestiniens ont condamné la poursuite de la colonisation, estimant qu'elle sapait les négociations de paix conduites par le secrétaire d'Etat américain John Kerry, dont ils ont exclu la prolongation au-delà de l'échéance de fin avril.



L'administration militaire israélienne a publié lundi des plans pour la construction de 381 logements supplémentaires à Givat Zeev, au sud de Ramallah, en Judée-Samarie, a indiqué à l'AFP Lior Amihaï, le porte-parole de La Paix Maintenant, une organisation anti-colonisation.
Le négociateur palestinien Saëb Erakat a fermement condamné cette décision, estimant qu'elle confirme que le gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahu ne veut que la poursuite de la colonisation, qui détruit toute perspective de paix.
La Paix Maintenant a ajouté dans un communiqué distinct que la municipalité israélienne de Jérusalem avait présenté un plan pour la construction d'un centre d'accueil de visiteurs dans le quartier palestinien de Silwan. Ce plan prévoit la création d'un bâtiment de 1.203 m2.
Ce projet constitue un nouvelle tentative de politiser un site archéologique dans un secteur controversé de Jérusalem-Est, a affirmé l'ONG.
Des dizaines de familles juives se sont installées à Silwan sur un site surnommé la Cité de David en contrebas des murailles de la Vieille ville, au milieu de la population palestinienne.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a pour sa part exclu une prolongation des pourparlers de paix au-delà de la date prévue, assurant qu'aucune demande en ce sens n'avait été présentée, et appelé à se concentrer sur la période restante pour parvenir à des résultats.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec le président roumain Traian Basescu à Ramallah, M. Abbas a également salué le rôle de l'Union européenne (UE), soit par des déclarations soit par des décisions affirmant l'importance de l'application des résolutions internationales, et l'illégitimité de la colonisation.
M. Basescu a appelé les deux parties à se focaliser sur l'objectif de la paix et non réviser les faits historiques, proclamant son soutien aux efforts de M. Kerry.
Les faits historiques doivent rester dans les livres, ce que nous devons rechercher, ce sont des solutions de compromis, a-t-il estimé.
Il faisait apparemment allusion aux revendications d'Israël d'être reconnu par les Palestiniens comme Etat juif, tandis que les Palestiniens souhaitent qu'Israël admette sa responsabilité dans la tragédie des réfugiés, la Nakba (catastrophe, en arabe).
Le précédent gouvernement roumain avait refusé en 2013 d'envoyer davantage d'ouvriers du bâtiment en Israël sans garantie qu'ils ne seraient pas employés dans les colonies.
Selon le porte-parole de La Paix Maintenant, la semaine dernière, le ministre de la Défense (Moshé Yaalon) a critiqué le secrétaire d'Etat américain John Kerry. Cette semaine, il a traduit ses paroles en actes en annonçant de nouveaux logements.
Il faisait référence à une virulente attaque de M. Yaalon contre John Kerry, dans des conversations privées rapportées par la presse.
Cela prouve une fois de plus que ce gouvernement n'est pas sérieux quant à la possibilité d'une solution à deux Etats israélien et palestinien, a ajouté M. Amihaï.
Le chef de la diplomatie américaine a laborieusement relancé en juillet pour neuf mois les négociations de paix israélo-palestiniennes.
Lors de sa dernière visite, au début du mois, il n'a pas réussi à rallier les deux parties à son projet d'accord-cadre qui tracerait les grandes lignes d'un règlement définitif sur les frontières, la sécurité, le statut de Jérusalem et le sort des réfugiés palestiniens.

Source Romandie