La grande majorité des Israéliens pensent que les négociations actuelles avec les palestiniens ne conduiront à rien. Selon un nouveau sondage d’Israël Hayom, une majorité écrasante de 87,5 % des Juifs israéliens estiment que les négociations en cours avec les Palestiniens ne mèneront pas à un accord de paix. Le sondage, mené par New Wave Research , a révélé que seulement 6 % des Juifs israéliens pensent les pourparlers de paix conduiront à un accord. Les sondés sont 500 israéliens juifs de langue hébraïque âgés de plus de 18 ans. Il y a une marge d’erreur de 4,4 %.
Cela n’a pas empêché le secrétaire d’Etat américain John Kerry de présenter à Israël et aux palestiniens une " proposition de transition " afin d’empêcher un échec des négociations qui ont reprises en Juillet.
Kerry s’est réuni jeudi dernier avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah. Kerry a été rejoint par le conseiller à la sécurité, le général américain John Allen, qui a présenté aux deux côtés un aperçu des mesures de sécurité proposées. Kerry a également informé le roi Abdallah de Jordanie sur les pourparlers de paix avant la tenue d’une deuxième réunion avec Netanyahu. Le ministre de la Défense, Moshe Yaalon, et le ministre de la Justice, Tzipi Livni, ont également assisté à cette réunion.
Kerry a également assisté à d’autres réunions vendredi matin, dont une avec le ministre des Finances Yair Lapid. Kerry a aussi rencontré le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman à Washington dimanche.
Kerry considère qu’une proposition de conciliation sera probablement nécessaire étant donné que sur un certain nombre de questions fondamentales, y compris les mesures de sécurité et le statut de Jérusalem, les deux parties ont présenté des positions intransigeantes. Sur la question des arrangements sécuritaires, Israël insiste sur le maintien d’une force militaire dans la Vallée du Jourdain tandis que les Palestiniens exigent qu’il n’y ait aucune présence militaire israélienne dans leur futur Etat.
La proposition de conciliation américaine, selon de nombreuses sources non officielles précise qu’une présence militaire israélienne sera définei comme temporaire.
Sur la question de Jérusalem, Israël exige que la ville reste divisée alors que les Palestiniens veulent y établir leur capitale. La proposition de conciliation américaine est de se référer à la ville comme " Grand Jérusalem " dans lequel une capitale palestinienne serait établi dans les quartiers arabes de la partie orientale de la ville.
Officiellement, toutes les parties impliquées dans les négociations maintiennent le secret et les déclarations publiques faites par Netanyahu et Kerry jeudi ne contenaient aucun détail.
Kerry a declaré : " Nous avons toujours su que ce serait une route compliquée et difficile, je crois que nous faisons des progrès et que les deux parties font de leur mieux " .
Les Palestiniens, au moins en apparence, continuent d’exprimer leur pessimisme sur les pourparlers avec Israël.
Un responsable palestinien a déclaré à Reuters que les Palestiniens avaient rejeté les idées de Kerry pour les futurs arrangements de sécurité sans donner de détails sur les propositions. Le fonctionnaire a déclaré que les dispositions américaines permettraient à Israël de continuer l’occupation ".
Mais le négociateur en chef palestinien Saeb Erekat a déclaré à l’agence de presse palestinienne Wafa que ce rapport était " complètement faux " . Erekat a souligné que Kerry n’avait pas présenté une proposition finale et que les discussions se poursuivaient.
Abbas n’a pas fait de déclaration publique après sa rencontre avec Kerry jeudi et Erekat a seulement déclaré que les négociations avec Israël étaient " difficiles et compliquées ".
Toutefois, sur Aroutz 1, des journalistes ont déclaré que malgré le pessimisme à l’extérieur, les responsables de l’Autorité palestinienne ont avoué, sous couvert d’anonymat, que " des progrès importants ont été réalisés " . Selon les journalistes, des discussions parallèles ont eu lieu entre Washington et une capitale arabe, probablement Amman.
Source Tel-Avivre