Après les visites en rafale (en Novembre 2013) de Ministres qui ont accompagné le Président Hollande en Israël, une Ministre de plein exercice sera en Israël en 2014 (Mai où Juin 2014). Nicole Bricq qui est depuis le 21 juin 2012 Ministre du Commerce extérieur sera à Jérusalem et Tel Aviv. Députée puis sénatrice de Seine-et-Marne, elle est nommée ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault I, puis, un mois plus tard, ministre du Commerce extérieur dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault II. Nicole Bricq est titulaire d’une maîtrise en droit privé de l’université Montesquieu-Bordeaux IV depuis 1970.
Au début des années 1980, elle est nommée Première secrétaire de la fédération de Paris du Parti socialiste. Longtemps membre du CERES (courant du Parti socialiste mené par Jean-Pierre Chevènement, classé à la gauche du PS), puis de Socialisme et République, elle est élue en 1986 conseillère régionale au Conseil régional d’Île-de-France où elle sera présidente de la Commission culture.
De 1988 à 1990, elle est conseillère technique au cabinet du ministre de la Défense, Jean-Pierre Chevènement, lequel succédait alors à André Giraud. En 1991, faisant partie de ceux qui approuvent l’engagement de la France dans la guerre du Golfe, elle rompt avec Jean-Pierre Chevènement, avec lequel elle avait déjà exprimé des différences de positions concernant l’Europe. Plus tard, elle participe activement à Socialisme et démocratie, auprès de Dominique Strauss-Kahn.
De 1992 à 1993, elle a été conseillère technique au cabinet de la ministre de l’Environnement Ségolène Royal qui succédait alors à Brice Lalonde.
En 1997, elle est élue députée de la sixième circonscription de Seine-et-Marne (Meaux-Nord). Elle gagne au second tour dans une triangulaire face au député sortant et maire (UMP) de Meaux, Jean-François Copé et la candidate du Front national, Marie-Christine Arnautu. En 1998, elle produit pour le compte de la Commission des finances, de l’économie générale et du plan un rapport d’information sur la fiscalité environnementale suggérant notamment une réforme de la fiscalité au service de l’environnement et un renforcement de l’application du principe pollueur-payeur.
En 2001, elle devient conseillère municipale (d’opposition) à Meaux.
Le 26 septembre 2004 elle est élue sénatrice de Seine-et-Marne, après avoir été députée de ce même département. Elle siège à la commission des Finances. En octobre 2008, elle est élue vice-présidente de cette commission. En octobre 2011, elle est réélue sénatrice de Seine-et-Marne. Elle devient aussi rapporteure générale du Budget du Sénat au sein de la Commission des Finances. À ce titre et pour préparer le débat au Sénat sur les prélèvements obligatoires, elle produit en novembre de cette année avec la commission des Finances un rapport contenant un bilan critique et argumenté de la politique de prélèvements obligatoires pour la période 2007-2012, assorti de pistes et propositions de réforme pour le quinquennat à venir. Durant cette période et depuis 2009, elle est aussi un soutien important de François Hollande.
Le 16 mai 2012, après l’élection de celui-ci à la présidence de la République, elle est nommée ministre de l’Environnement dans le premier gouvernement Ayrault (elle est remplacée par Hélène Lipietz au Sénat). Elle est dans cette tâche assistée par un ministre délégué, Frédéric Cuvillier pour ce qui concerne les transports et de l’économie maritime. Elle est également chargée des questions d’énergie.
Le 13 juin 2012, elle annonce la suspension de tous les permis de forages exploratoires d’hydrocarbures au large de la Guyane. Elle souhaite protéger « la faune marine et de l’environnement », éviter le recours à la technique très polluante des boues à l’huile, et elle dénonce un code minier « inadapté et obsolète » ainsi que le « permis exclusif de recherches à un consortium privé sans contrepartie suffisante pour l’intérêt national ».
Le 21 juin 2012, elle devient ministre du Commerce extérieur dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault (2), portefeuille pour lequel elle était pressentie après la victoire de François Hollande du fait de ses compétences économiques. Le journal Le Monde révèle que cette mutation est due aux pressions de l’Union française des industries pétrolières, des entreprises Shell et Total, ainsi que de la présidente du MEDEF Laurence Parisot qui ont appelé directement le premier ministre et le président de la République François Hollande. Guillaume Malaurie grand reporter au Nouvel Observateur y voit le signe d’une difficile entente entre le caractère « incontrôlable » de Nicole Bricq et l’écologisme pragmatique de Jean-Marc Ayrault. Le quotidien économique La Tribune avance une autre raison : le ministère aurait été jugé trop large pour Nicole Bricq. C’est la première fois depuis le milieu des années 1990 que le ministère du Commerce extérieur est un ministère de plein exercice.
En 1998, Nicole Bricq s’intéresse aux relations entre fiscalité et environnement. Pour la Commission des finances, de l’économie générale et du plan, elle produit un rapport d’information sur la fiscalité environnementale. Elle y suggère notamment une « réforme de la fiscalité au service de l’environnement » et un renforcement de l’application du principe pollueur-payeur.
En 2011, pour préparer et alimenter le débat sur les prélèvements obligatoires (Sénat, novembre 2011), Nicole Bricq a produit avec la commission des Finances un rapport détaillé sur les prélèvements obligatoires et leur évolution. Ce rapport inclut un bilan critique de la politique de prélèvements obligatoires pour la période 2007-2012, assorti de pistes de réforme pour le quinquennat à venir.
Nicole Bricq y montre que les prélèvements obligatoires n’ont pas été réduit de 0,6 point de PIB entre 2007 et 2012 (objectif du programme de stabilité de décembre 2007), mais que le taux des prélèvements obligatoires est au contraire passé de 43,4 % à 44,5 % (prévision du gouvernement pour 2012), ce qui correspond à une hausse de 1,1 point.
Le rapport conclut aussi à un manque de lisibilité et à « l’injustice des réformes récemment faites en matière de fiscalité du patrimoine, à l’incohérence des choix en matière de fiscalité environnementale, à l’inconséquence de la réforme de la taxe professionnelle, à l’inefficacité de la défiscalisation des heures supplémentaires et à l’inutilité des mesures prises en matière de fiscalité immobilière ».
Il propose pour les années 2012-2017 que les prélèvements apportent 50 % (10 milliards d’euros/an sur 5 ans) de l’effort de réduction des déficits (de 4,5 % du PIB en 2012 à l’équilibre en 2017), avec suppressions ou réductions de niches fiscales et niches sociales à faire « dans le cadre de réformes en profondeur des modalités de calcul des principaux impôts » (revenus, patrimoine, sociétés) ; « de manière à pouvoir accroître leur rendement tout en renouant avec la justice fiscale ».
Source Israel Valley
