Le monde entier s’apprête à rendre un dernier hommage à l’ancien président sud-africain Nelson Mandela, décédé il y a quelques jours à l’âge de 95 ans. A cette occasion, la presse israélienne rappelle quelques faits historiques émanant d’archives qui viennent d’être dévoilées, indiquant qu’Israël a intercédé en sa faveur en 1964, alors qu’il risquait la peine de mort.
Mandela est devenu un héros national dans son pays après avoir lutté contre l’apartheid et purgé pour cela une peine de 27 ans de réclusion. Mais on ne peut pas dire que les relations de son gouvernement avec Israël aient été cordiales, loin de là, en raison du soutien qu’il a toujours apporté aux Palestiniens et de sa grande amitié pour Yasser Arafat.
Pourtant, indique le quotidien Israel Hayom, lorsqu’il a été jugé en 1964 avec plusieurs autres dirigeants du Congrès national africain, le Premier ministre de l’époque Golda Méir serait intervenue en sa faveur comme en témoignent les archives de l’Etat. Le parquet sud-africain avait alors requis la peine de mort.
Mandela avait assuré sa propre défense au cours du procès. Dans un discours devenu célèbre, il avait prôné l’égalité des droits entre Blancs et Noirs et avait même affirmé qu’il était prêt à mourir pour cet idéal. Selon le quotidien israélien, Golda Meir aurait commenté ce discours en admirant « son courage et la force avec laquelle il exprimait la douleur de millions d’Africains ».
A l’instigation de Golda Meir, précisent les archives, le philosophe Martin Buber et l’écrivain Haïm Hazaz ont rédigé une pétition qui a été adressée au gouvernement sud-africain de l’époque. Ils auraient écrit le texte suivant : « Vous ne parviendrez pas à les faire taire par la pendaison. Leur écho se fera entendre mille fois plus fort si vous le faites ».
Aujourd’hui, Israël rend hommage à Mandela malgré les prises de position hostiles de ce dernier à son égard. C’est sans doute le président de l’Etat Shimon Pérès qui se rendra en Afrique du Sud pour ses obsèques.
Source Chiourim