Pages

dimanche 3 novembre 2013

Raid en Syrie : la Turquie affirme ne pas avoir coopéré avec Israël

 
Le journal turc Hurriyet a rapporté samedi que le ministre des affaires étrangères Ahmet Davutoglu a été confronté aux allégations qu'Ankara a transféré des informations à Jérusalem avant un raid en Syrie, attribué par des sources étrangères à Israël, y compris une source officielle au sein de l'administration Obama.


"Il s'agit d'une tentative de donner l'impression que la Turquie est en coordination avec Israël," a déclaré Davutoglu lors d'une conférence de presse avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif. "Nous avons des problèmes avec la Syrie, des problèmes basés sur des principes. Mais permettez-moi de vous dire clairement : le gouvernement turc n'a jamais coopéré avec Israël contre un pays musulman, et elle ne le fera jamais."
Davutoglu a critiqué les rapports indiquant que la Turquie a donné à Israël des renseignements essentiels sur la cible à Lattaquié, les décrivant comme une "propagande noire".
"Ces rapports sont une tentative de jeter une ombre sur la lutte légitime du peuple syrien et l'attitude de la Turquie avec ses principes. C'est hors de question pour nous de participer à une opération commune," a-t-il dit. Le ministre turc a souligné que la Turquie se serait opposée à une telle opération israélienne, mais a souligné que les informations sur les raids n'étaient pas encore confirmées.
Selon Hurriyet, lors de la conférence de presse, Davutoglu a insisté sur l'amitié et le partenariat turco-iranien. "Nous avons des relations profondes et historiques. Certains milieux pourraient vouloir nous présenter comme deux voisins rivaux. Certains le désirent. Mais bien au contraire, la Turquie et l'Iran ne sont pas rivaux mais amis," a-t-il dit.
Selon un rapport publié par Al-Arabiya jeudi, la cible de l'attaque de Lattaquié était un système de missiles antiaériens SA-8. Ces missiles ont déjà atteint les mains du groupe terroriste libanais Hezbollah, qui vise à accroître son arsenal.
Un ancien agent des renseignements syriens, Afaq Ahmad, un transfuge aujourd'hui en exil en France, a déclaré que ses contacts à l'intérieur de la Syrie, y compris dans la province de Lattaquié, lui ont dit que des missiles balistiques russes étaient également stockés sur le site attaqué. Une source qui a requis l'anonymat a estimé que les dégâts relativement contenus sur le terrain impliquent qu'un missile a directement frappé sa cible.
 
Source Juif.Org