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jeudi 21 novembre 2013

OCDE : Israël doit poursuivre sa politique d’assainissement budgétaire


L’Organisation pour la Coopération et le Développement économiques à Paris abaisse sa prévision de croissance du PIB israélien à 3,7% pour 2013. Les chiffres de la croissance israélienne restent très relatifs : comparée aux économies européenne ou américaine, l’économie israélienne affiche une insolente bonne santé. Mais si l’on prend en compte le potentiel inexploité de l’économie d’Israël, un taux de croissance du PIB de 3,7% en 2013 paraît bien pâle.


REPRISE MONDIALE PLUS LENTE QUE PRÉVUE

Dans le contexte d’une économie mondiale qui devrait continuer à croître à un rythme modéré au cours des deux prochaines années, le pronostic de l’OCDE pour l’économie israélienne était attendu. Les experts basés à Paris estiment que dans les quelques pays émergents membres de l’OCDE (comme Israël, mais aussi le Chili, la Turquie, le Mexique, la Corée), la croissance restera supérieure à celle des économies plus avancées.
Selon les Perspectives économiques de l’OCDE, la croissance du PIB pour les 34 pays membres de l’organisation devrait s’accélérer, passant de 1,2% cette année à 2,3% en 2014 et 2,7% en 2015. L’économie mondiale, pour sa part, devrait enregistrer une croissance de 2,7% cette année, avant de monter en régime pour passer à 3,6% en 2014 et 3,9% en 2015. Le rythme de la reprise économique mondiale est donc plus faible qu’annoncé en mai dernier, en raison notamment de la dégradation des perspectives pour les économies émergentes.

ASSAINISSEMENT BUDGÉTAIRE

En Israël, la progression du PIB devrait atteindre 3,7% en 2013, puis elle va se ralentir pour s’établir à 3,4% en 2014 et à 3,5% en 2015. Les experts de l’OCDE estiment qu’Israël se trouve aujourd’hui dans le contexte d’une amélioration constante de la demande externe, et que le lancement de la production de gaz naturel offshore donnera une impulsion supplémentaire à la croissance.
En revanche, l’assainissement budgétaire en cours freinera la demande interne, particulièrement en 2014. L’inflation est actuellement faible, mais la situation relativement tendue sur les marchés du travail et des produits, pourrait faire bientôt apparaître des tensions sur les prix. Pour l’OCDE, « Il ne faudrait pas relâcher l’assainissement budgétaire programmé pour l’exercice 2013-14 malgré de bonnes surprises sur le plan de l’évolution des recettes et des dépenses ».

LAPID PREND LE CONTREPIED DE L’OCDE

Les économistes internationaux recommandent aux dirigeants israéliens un retour à une politique monétaire plus conventionnelle : « Compte tenu de la vigueur de la reprise et du regain d’inflation, les relèvements du taux de base devraient commencer et les interventions discrétionnaires sur les marchés de change devraient cesser à mesure que les conditions monétaires sur le plan mondial se normaliseront et que les mouvements de capitaux se stabiliseront ».
Autrement dit, l’OCDE recommande à la Banque centrale d’Israël de modifier sa politique actuelle, c’est-à-dire d’augmenter son taux directeur et de cesser sa politique de soutien du dollar en intervenant sur le marché des devises.
Quant au ministre des Finances, sa réaction ne s’est pas fait attendre. Prenant le contrepied des recommandations de rigueur budgétaire de l’OCDE, Yaïr Lapid a répété hier que les excédents fiscaux de 2013 seraient redistribués aux classes moyennes dans le courant de l’année prochaine.

Source Israel Valley