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jeudi 21 novembre 2013

Nucléaire iranien : la France juge "inacceptables" les déclarations de Khamenei


Le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré mercredi 20 novembre devant 50 000 miliciens islamistes réunis à Téhéran qu'Israël était "voué à la disparition". "Les fondements du régime sioniste ont été affaiblis très fortement et il est voué à la disparition. Aucun phénomène imposé par la force ne peut durer", a déclaré M. Khamenei, dont le discours était retransmis en direct par la télévision d'Etat. L'Iran ne reconnaît pas l'existence de l'Etat d'Israël et soutient les mouvements armés qui luttent contre lui. 

Ali Khamenei a également accusé mercredi la France d'avoir "cédé aux Etats-Unis" et de s'être "mise à genoux devant le régime israélien" en empêchant la conclusion d'un accord sur le programme nucléaire iranien lors des précédentes négociations à Genève. La réunion du groupe des 5 + 1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU – Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France – et l'Allemagne) et des négociateurs iraniens n'avait pas permis de dégager un accord le 10 novembre en partie en raison de la position intransigeante de la France.
Les déclarations "inacceptables" d'Ali Khamenei "compliquent la négociation" en cours à Genève, a déclaré mercredi Najat Vallaud-Belkacem à l'issue du conseil des ministres. La position de Paris dans cette négociation, "ferme mais pas fermée" a conduit la France "à être très exigeante il y a une dizaine de jours à l'égard du texte en cours de négociation et à considérer que les conditions n'étaient pas […] réunies pour aboutir à un texte", a ajouté la porte-parole du gouvernement français, estimant que "la balle est dans le camp de l'Iran, d'une certaine façon, aujourd'hui".
Un nouveau round de ces négociations débute mercredi à Genève, et les dirigeants iraniens ont multiplié les déclarations optimistes au cours des derniers jours.
Lire notre cadrage La France en première ligne sur le dossier iranien
L'ayatollah Khamenei a toutefois rappelé que l'Iran ne reculerait pas "d'un iota" sur la question de ses droits nucléaires et a précisé avoir fixé une "ligne rouge" aux négociateurs qui discuteront avec les 5 + 1.
Source Le Monde