Israël va construire une clôture à la frontière avec la Jordanie, a rapporté la presse dimanche, mettant en rage les Palestiniens avant des discussions avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry. Israël a dit depuis longtemps qu'il entendait maintenir une présence militaire le long de la vallée du Jourdain, ce à quoi s'opposent les Palestiniens, qui refusent tout maintien d'une présence militaire israélienne le long des frontières d'un futur Etat palestinien après la conclusion d'un accord de paix, et ce notamment dans la vallée du Jourdain.
Dimanche matin, le quotidien israélien Maariv, a affirmé que le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait décidé "de construire une barrière de sécurité dans la vallée du Jourdain".
Selon le journal, cette décision intervient sur fond de "divergences d'opinion" et "d'impasse dans les négociations israélo-palestiniennes à cause du contrôle militaire de la vallée du Jourdain".
Selon l'article de Maariv, M. Netanyahu doit donner son feu vert à la construction "juste après la fin de la construction de la barrière à la frontière avec l'Egypte".
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est dit "optimiste" quant au processus de paix israélo-palestinien, affirmant espérer des "progrès dans les prochains mois", au début d'une tournée régionale entamée dimanche au Caire. "Je reste optimiste et nous, aux Etats-Unis, ferons tous les efforts nécessaires pour faire avancer le processus de façon équitable, d'une manière équilibrée qui reflète la complexité de ces questions", a-t-il dit au Caire, première étape d'une tournée régionale qui le mènera notamment dans les Territoires palestiniens et en Israël.
Artisan de la reprise fin juillet du dialogue direct entre Israël et les Palestiniens, après trois années d'interruption, John Kerry a reconnu de récentes tensions, notamment après la décision d'Israël d'accélérer la colonisation à Jérusalem-Est en construisant 1.500 logements.
Appelant "à ménager l'espace nécessaire à ces négociations", il a estimé que les constructions israéliennes avaient "perturbé la perception de quelques uns quant à savoir si certains étaient sérieux et se dirigeaient dans la bonne direction".
Toutefois, a-t-il ajouté, "je garde espoir que nous ferons des progrès dans les prochains mois et je demande partout et à chacun de garder l'esprit ouvert, de parler un langage de paix, pas de haine ou de guerre (...) mais plutôt des possibilités que la paix pourrait apporter à tous".
Source La Libre