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mardi 1 octobre 2013

R&D Technion : des algues au secours de la médecine


Chaque été, on parle en mal de la prolifération des algues dans la Méditerranée, présentée comme un véritable fléau pour la biosphère locale. Toutefois, en plus de pouvoir être pour certaines consommées, ces plantes peuvent également être utilisées à des fins médicales. C’est ce qu’a démontré une équipe du Technion-Israel Institute of Technology.


La société Sealantis est une petite start-up, fondée en 2007, qui travaille sur des tissus adhésifs à base de formulations mimétiques d’algues et qui répondent à un large éventail de besoins chirurgicaux.
Leur produit principal, Seal-V, est un “produit d’étanchéité” vasculaire bio-résorbable. C’est un produit biomimétique non-protéinique qui sert à fermer, par exemple, des vaisseaux sanguins après une opération. Le produit est déposé sous forme de gel, par seringue, autour de la zone à cautériser. L’adhésion se fait facilement grâce aux propriétés physiques du gel (c’est l’aspect mimétique des algues). Ensuite, le gel est solidifié pour former un support solide qui se biodégrade en quelques semaines.
Ce produit très innovant présente de plusieurs avantages. Il est notamment biodégradable mais non-protéinique, ce qui signifie que sa durée de vie permet à la plaie de cautériser. Un système similaire protéinique serait dégradé trop rapidement ou incorporé de façon définitive par le corps. Ensuite, ce gel est conçu pour être très facile d’utilisation. Sa couleur bleue le rend visible, il s’étale sans problème et peut-être même enlevé, après fixage.
Une variante existe pour le système gastrique, le Seal-G. Les produits développés par la société Sealantis découlent de la recherche fondamentale menée sur les algues et leurs fantastiques propriétés adhésives par l’équipe d’Havazelet Bianco-Peled, fondateur de la start-up et professeur au Technion. Cette recherche pourrait mener à d’autres possibles applications thérapeutiques, comme des systèmes de distribution de médicaments à l’aide d’hydrogels. Les hydrogels, toujours des mimétiques d’algues, contiendraient des composés pharmaceutiques, s’attacheraient à une surface (une paroi pulmonaire, cardiaque, nasale, etc.) et, en se dégradant, libéreraient les molécules pharmaco-actives à un rythme lent, mais contrôlé.

Source Israel Valley