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lundi 9 septembre 2013

Washington accueille avec prudence la proposition russe


Obama veut "examiner de près" la proposition de Moscou sur le contrôle des armes chimiques syriennes. Les Etats-Unis ont accueilli favorablement mais avec prudence lundi la proposition russe qui placerait les armes chimiques syriennes sous contrôle international, tout en faisant part de leur scepticisme sur les intentions du régime de Bachar al-Assad.



Tony Blinken, conseiller adjoint de sécurité nationale du président américain Barack Obama, a déclaré lors du point de presse quotidien de la Maison Blanche que son pays voulait "examiner de près" la proposition de Moscou.
"Nous accueillerions favorablement une décision et une action de la Syrie pour abandonner ses armes chimiques", a-t-il ajouté, en soulignant que c'était la menace de frappes américaines contre le régime Assad qui avait abouti à ce développement.
Son collègue Ben Rhodes, également conseiller adjoint de sécurité nationale, avait auparavant assuré que son pays était prêt à discuter avec la Russie pour déterminer si leur proposition de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle était digne de foi.
M. Rhodes a toutefois prévenu sur la chaîne MSNBC que Washington ne relâcherait pas pour autant la pression sur Damas et se méfiait d'une tactique destinée à retarder l'échéance de frappes contre le régime Assad.
"Je pense qu'il va nous falloir rester en contact avec eux (les Russes) et d'autres pays pour évaluer le sérieux de cette proposition", a ajouté M. Rhodes.
"En même temps, ce sera très important de ne pas relâcher la pression" sur le régime syrien, a prévenu M. Rhodes, en soulignant que Washington ne prendrait en considération l'initiative russe "que s'il s'agit d'une proposition digne de foi".
"Nous ne voulons pas qu'il s'agisse d'un nouvel exercice destiné à retarder" les échéances, a encore dit le conseiller du président américain en faisant part du "scepticisme" du gouvernement américain.
De son côté, la porte-parole adjointe du département d'Etat, Marie Harf, a estimé que "tout ce qu'Assad a fait ces deux dernières années a été exactement le contraire" d'une mise sous contrôle de son arsenal chimique.
Elle aussi a fait part du "scepticisme" des Etats-Unis, tout en estimant que toute initiative visant à contrôler les armes chimiques du gouvernement Assad représenterait "une mesure positive".
Plus tôt lundi, la Russie, principale alliée du régime Assad, a proposé à Damas de placer son arsenal chimique sous contrôle international et de le détruire.
La Syrie a immédiatement "accueilli favorablement" cette proposition, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem, sans être plus spécifique. M. Mouallem, qui se trouvait lundi à Moscou, a aussi salué "la sagesse des dirigeants russes qui essaient d'empêcher une agression américaine contre notre peuple".
Dans la foulée, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé à la création de zones supervisées par les Nations unies en Syrie où les armes chimiques du pays pourraient être détruites.
Au Congrès, rentré lundi de vacances et qui doit se prononcer sur une intervention militaire en Syrie, la présidente de la commission du Renseignement au Sénat Dianne Fenstein "accueillerait favorablement" un abandon par Assad de son arsenal chimique pour le placer sous contrôle international.
Un premier vote important au Sénat aura lieu mercredi sur le projet de résolution autorisant Barack Obama à intervenir militairement en Syrie, a annoncé le chef de la majorité démocrate, Harry Reid, lundi.

Source i24News