Les services de sécurité nigérians ont affirmé, jeudi 30 mai, avoir découvert une « cellule » du Hezbollah dans une maison à Kano (nord du Nigeria), où des ressortissants libanais avaient caché des armes devant servir à des attaques contre des « cibles israéliennes et occidentales » dans le pays.
« Ceci est l’œuvre du Hezbollah. Ce que nous venons juste de découvrir, c’est une cellule du Hezbollah et ce que vous avez vu, c’est un arsenal du Hezbollah », a déclaré un responsable des services de renseignement de l’État de Kano, Bassey Etang, sans toutefois apporter les preuves de ces accusations. Les armes découvertes « devaient servir à viser des intérêts israéliens et occidentaux au Nigeria », a-t-il insisté.
Dans un communiqué distinct, l’armée a également affirmé que le « compound » (résidence qui compte plusieurs villas) abritait « une cellule terroriste » liée au mouvement chiite Hezbollah.
Armes antichars, lance-roquettes, mines anti-personnelles…
Des journalistes ont été conduits dans ce « coumpound » situé dans le quartier huppé de Bompai. La cache était creusée sous une chambre. Dans l’arsenal découvert dans cette cache, « il y avait des armes antichars, des lance-roquettes, des mines antichars et anti-personnelles », selon le communiqué de l’armée.
Trois ressortissants libanais ont été arrêtés en lien avec cette affaire et un quatrième suspect est en fuite, après une « solide enquête anti-terroriste » menée « au cours des derniers mois ». Le communiqué de l’armée indique que l’un des suspects libanais, Mustafa Fawaz, a été arrêté le 16 mai et que ses « aveux » avaient permis d’identifier d’autres membres du « réseau terroriste étranger ».
Un second suspect, Abdullah Tahini, a été arrêté plusieurs jours après, en essayant d’embarquer de Kano sur un vol à destination de Beyrouth, selon le même communiqué. Le troisième Libanais, Talal Roda, a été arrêté à Kano le 26 mai. Le quatrième homme, présenté comme un suspect, Fauzi Fawad, est quant à lui en fuite.
Une importante communauté libanaise au Nigeria
Le Nigeria compte une importante communauté libanaise, y compris dans la partie nord du pays majoritairement musulmane.
En février, le département de la sécurité d’Etat (DSS) avait annoncé avoir découvert une cellule militante qui recevait des instructions d’agents iraniens cherchant à attaquer des cibles israéliennes et occidentales au Nigeria. La porte-parole nationale du DSS, Marilyn Ogar, avait alors déclaré que le groupe avait aussi planifié l’assassinat de l’ancien dirigeant militaire Ibrahim Babangida.
Un membre présumé des Gardiens de la révolution iranienne et un complice nigérian ont été condamnés ce mois-ci à cinq ans de prison pour avoir tenté d’importer illégalement des mortiers et des roquettes saisis dans le port de Lagos en 2010.
Source JerusalemPlus