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dimanche 2 juin 2013

Assad parle d’ouvrir le front avec une guerre contre Israël



Dans une interview à la chaîne du Hezbollah libanais, le président syrien affirme que la population syrienne souhaite « ouvrir le front » sur le plateau occupé par l’Etat hébreu depuis 1967.
Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé qu’il y avait en Syrie une pression populaire pour ouvrir le front du Golan avec Israël, se disant par ailleurs très confiant dans la victoire de ses troupes face aux rebelles.

Assad a reconnu pour la première fois que le puissant mouvement chiite libanais du Hezbollah combattait aux côtés de ses troupes dans la ville stratégique de Qousseir (centre-ouest), proche de la frontière libanaise, que les loyalistes affirment être sur le point d’en reprendre totalement le contrôle.
Il a aussi indiqué qu’il n’excluait pas de se présenter à la présidentielle de 2014. «Si je sens que le peuple souhaite cette candidature, je n’hésiterai pas à le faire (…) Mais si je sens que le peuple syrien ne le veut pas (…) je ne me porterai pas candidat».
Sur le fond, Bachar al-Assad n’a pas changé son discours. Comme d’habitude, il se dit « très confiant dans la victoire » lors cette « guerre mondiale menée contre la Syrie et la politique de résistance » -rhétorique habituelle pour désigner l’alliance de la Syrie, de l’Iran et du Hezbollah contre Israël. Concernant justement le conflit contre l’Etat hébreu, le président syrien affirme qu’il subit « une pression populaire claire pour ouvrir le front de résistance au Golan « . « Il y a plusieurs facteurs, dont les agressions israéliennes répétées », explique-t-il pour justifier cette demande supposée de la population.
Après des années de calme, les incidents de frontière impliquant soit des islamistes soit des unités régulières syriennes se multiplient depuis quelques semaines sur le Golan, occupé par Israël depuis la Guerre des Six Jours en 1967. Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, qui a autorisé dernièrement plusieurs raids en Syrie pour détruire des armes sur le point d’être transférées au Hezbollah, a déjà fait savoir qu’il n’hésiterait pas à répliquer fermement à toute tentative syrienne pour récupérer le secteur.
S’agissant de la livraison par la Russie des missiles sol-air sophistiqués S-300, il a admis que son régime en avait reçu un premier lot. Les accords passés avec la Russie ne sont pas liés à la crise, a-t-il dit.
La Russie s’est engagée à respecter ces accords, ce n’est pas la visite (à Moscou) de Netanyahu (le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui va changer les choses, a-t-il poursuivi.
Tous les accords passés avec la Russie seront honorés et une partie l’a déjà été dernièrement (…) les Russes et nous continuerons d’honorer ces accords, a indiqué M. Assad.

Source JerusalemPlus