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mercredi 29 mai 2013

Netanyahu ordonne le silence sur la Syrie



Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné à ses ministres de ne pas s'exprimer sur la Syrie et la possible livraison de missiles russes à ce pays, a indiqué mercredi la radio publique.
Cette consigne a été transmise à la suite des déclarations jugées menaçantes vis-à-vis de Moscou du ministre de la Défense Moshé Yaalon, a ajouté la radio.

Israël "saura quoi faire" si la Russie livre des systèmes de défense antiaériens de type S-300 à la Syrie, avait affirmé M. Yaalon mardi.
"Les livraisons n'ont pas eu lieu, et j'espère qu'elles n'auront pas lieu. Mais, si par malheur, ils (les S-300) arrivent en Syrie, nous saurons quoi faire", avait-il ajouté.
Selon les médias israéliens, M. Yaalon a ainsi fait allusion à de nouveaux raids aériens que pourrait lancer Israël, comme il l'a déjà fait au début du mois près de Damas. Ces attaques visaient, selon des responsables israéliens, à empêcher des transferts d'armes au Hezbollah libanais.
Moscou a défendu mardi la livraison à Damas de S-300, des systèmes sol-air sophistiqués capables d'intercepter en vol des avions ou des missiles téléguidés, comme un facteur de dissuasion contre une intervention extérieure en Syrie.
Avant la décision de M. Netanyahu d'imposer le silence au gouvernement, le ministre chargé des renseignements, des relations internationales et des affaires stratégiques Youval Steinitz avait critiqué mardi la Russie.
"On ne comprend pas l'attitude de la Russie dans cette affaire qui nuit à toute la région. Les raisons pour lesquelles on(Moscou) fournit ce type d'armement à la Syrie ne sont pas claires", a affirmé M. Steinitz à des journalistes. Ses propos ont été diffusés mardi par la radio.
"Ces missiles ne sont pas seulement défensifs, mais avec une portée de 300 km, ils peuvent attaquer des avions aussi bien civils que militaires au-dessus de Ben Gourion", le principal aéroport israélien situé près de Tel-Aviv, a ajouté M. Steinitz.
Selon lui, la fourniture de S-300 constitue un "encouragement à ce régime (de Bachar al-Assad) brutal qui se livre à des atrocités, si bien que la fourniture de ce matériel est moralement condamnable".
M. Steinitz a également souligné que ces S-300 pourraient tomber dans les mains de l'Iran, allié de Damas ce qui permettrait à Téhéran de contourner les sanctions internationales.

Source Lorientlejour