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dimanche 5 mai 2013

Il n’y a pas que du négatif dans la presse française



Deux enquêtes dont on a publié il y a peu les résultats classent Israël respectivement aux quatrième (sur 193 pays) et huitième rangs (sur 36) dans l’échelle du bonheur. Compte tenu de résultats parfois médiocres dans divers domaines (logement, revenu, éducation, sécurité de l’emploi), ces classements flatteurs expriment évidemment la perception de ce peuple sur sa situation.

Une autre étude expose que les jeunes de ce pays le placent premier sur 25 autres pour leur confiance en l’avenir. Que le chômage des jeunes y soit modéré et la croissance d’environ 3 % sont probablement les indices d’un certain « cercle vertueux ».
Et pourtant voilà un pays au régime électoral détestable, menacé de toutes parts par des voisins qui visent sa destruction, confiné dans un territoire exigu, théâtre d’immigrations diverses et de populations incompatibles. Le contraste est saisissant avec le diagnostic concernant les Français dans des enquêtes analogues. Champions du monde du pessimisme sur leur avenir collectif, ils n’y dérogent partiellement que sur leurs perspectives individuelles, comme des échappatoires personnelles à un grand malheur général. Et pourtant ils habitent un beau pays, dont personne ne menace l’existence, qui est doté d’un certain potentiel, muni d’une Constitution politique solide, d’honnêtes infrastructures et d’une main-d’oeuvre qualifiée. De nombreux spécialistes ont échoué à démêler cette énigme française.
L’exemple israélien nous suggère peut-être quelques fils conducteurs. Pour se sentir bien dans sa peau, il faudrait alors : être menacé à tout moment de disparaître et, à cause de cela, être attaché passionnément à son pays ; l’aider de ses devoirs et non l’accabler de ses droits ; attendre de l’Etat qu’il organise votre défense et non qu’il vous nourrisse ; tirer parti de la mondialisation et non la vitupérer ; n’avoir pas de temps pour développer les quintessences idéologiques ; contourner les extrémismes au lieu de s’y complaire ; affronter la dureté des temps avec la volonté de réussir plutôt qu’avec la peur de perdre ; essayer d’écrire l’histoire au lieu de la ressasser… Plutôt que de leur promettre un « présalaire », l’Etat pourrait offrir à ses jeunes une année sabbatique en Israël.
Favilla   » Les Échos »
« Cher Favilla, je pense que l’année sabatique n’est pas la solution. Votre exemple démontre qu’il vaut mieux, pour être heureux, avoir les mains pleines de tâches à accomplir que de se prélasser »
« Dans la même veine, le nombre de dépressions nerveuses n’avait jamais été aussi faible en Grande-Bretagne que pendant la bataille d’Angleterre en 1940-1941, lorsque Londres et les villes britanniques étaient la cible des bombardiers lourds de la Luftwaffe. »

Source Tribunejuive.info