Rien de nouveau sur le front. Les chiites pro-Assad et les Sunnites pro-leurs gueules de jihadistes s’entretuent avec la meilleure volonté du monde.
En ce moment, ils mettent le paquet pour récupérer le mausolée de Zaynab, la petite-fille du prophète Mahomet.
A chacune des funérailles d’un Hezbollahi retentit le chant « Labayka ya Zaynab » (« Nous sommes là pour toi, ô Zaynab »).
Ce mantra hurlé à une cadence infernale fait référence à la Mosquée de Zaynab qui se situe au cœur de Damas.
Le défunt combattant du Hezbollah a même droit à sa photo avec en fond la mosquée, histoire de consoler la famille et interpeller les futurs combattants sur la noble cause du chiisme. « Mort pour la défense sacrée de Zaynab » est-il écrit.
Qui est Zaynab? Les sunnites et les chiites se font la guerre depuis les origines. Il s’agit d’une lutte dynastique et Zaynab était la fille du calife Ali, figure centrale de l’islam chiite. Ce mausolée a donc une importance stratégique et religieuse.
Ce que certains appellent « guerre dynastique » n’est autre qu’une guerre de palais. Une lutte sans merci où nombreux périrent assassinés. L’islam prend vraiment racine dans la haine et la violence.
Le Hezbollah veut faire du conflit Syrien une guerre sainte. C’est d’un intérêt vital. Comment expliquer son attachement à Assad (un tyran) sinon par l’entremise de la défense de lieux saints comme celui de Zaynab ?
Ce type de propagande est à l’adresse des chiites tant au Liban, qu’en Irak, qu’en Iran et leurs frères Alaouites au pouvoir avec Assad.
Rien de tel qu’un Jihad pour vous booster un peuple !
Du reste, l’alibi est en béton car aux yeux du monde arabe chiite, il faut au Hezbollah un prétexte sûr pour ne pas apparaître comme le vilain petit canard ; celui qui soutient le régime d’El Assad.
En lui donnant une assise dite « sainte », le Hezbollah a trouvé par l’intermédiaire du mausolée Zaynab, LA juste cause.
Une guerre de religion qui risque fort de tourner sous peu en guerre tribale.
Autre facteur de balkanisation du conflit Syrien : les chefs de Tribus.
Comme dans toutes les sociétés arabes, rien ne se fait sans le conseil de la choura ou Assemblée des tribus.
Ethnies, religions, tribus et visions politiques…Ce n’est pas demain que le monde arabe s’en sortira.
Source JerusalemPlus