Baruch Spiegel, l'un des derniers survivants de la révolte du ghetto de Varsovie en 1943, est décédé à son domicile de Montréal. " Il était un gars ordinaire forcé par les circonstances à faire des choses extraordinnaires " a declaré son fils.
Baruch Spiegel, l'un des derniers survivants de l'insurrection du ghetto de Varsovie en 1943 par des insurgés juifs mal armés contre les forces allemandes nazies est décédé. Il était de 93 ans.
Il est décédé le 9 mai à Montréal, où il a passé les quatre dernières années dans une maison de retraite, a declaré son fils Jules Spiegel mardi.
Avec la mort de Spiegel, le petit groupe de survivants de la légendaire révolte du ghetto se retreci encore un peu plus.
Spiegel était l'un des quelques 750 combattants juifs qui, le 19 Avril 1943, ont lancé un soulèvement qui a pris les Allemands au dépourvu. Les combattants n'ont jamais eu une réelle chance de victoire mais ils ont tout de meme réussi à tenir le coup pendant un mois, plus longtemps que certains pays envahis par Hitler.
Leur combat reste un symbole de la résistance, il montre le désir de préserver la dignité humaine dans les pires conditions possibles.
En fin de compte, la vengeance allemande a été brutale et a impliqué la destruction du ghetto par le feu, bâtiment par bâtiment. Quelques dizaines de combattants juifs ont survécu en fuyant le ghetto par les égouts souterrains pour atteindre le soi-disant "côté aryen" de la capitale polonaise. Spiegel et sa future épouse Tchaïka Belchatowska étaient parmi eux. D'autres ont été envoyés dans des camps, où la plupart sont morts.
Après avoir survécu à l'insurrection du ghetto, Spiegel et sa future épouse ont rejoint les partisans polonais et ont également participé à la campagne de 1944, le soulèvement de Varsovie, une révolte de la ville contre l'occupant allemand.
Combien de combattants sont encore en vie ? nul ne le sait , mais le nombre est certainement faible. Lorsque la Pologne a organisé des cérémonies nationales le mois dernier pour marquer le 70eme anniversaire du début de l'insurrection du ghetto, les autorités de Varsovie ont déclaré qu'ils pensaient qu'il pourrait y avoir quatre survivants.
Simha Rotem
Simha Rotem dans le ghetto
Un seul, Simcha Rotem, était visiblement présent à la cérémonie, prononçant un discours et acceptant les honneurs du président polonais.
Spiegel laisse dans le deuil son fils, Jules, un des parcs commissaire retraité de Brooklyn, fille Mindy de Montréal, et quatre petits-enfants. Sa femme est morte en 2002.
Source Koide9enisrael