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jeudi 3 janvier 2013

Quels sont les secteurs porteurs pour faire du buisness avec Israel ?



L’année civile 2012 est donc terminée. L’occasion de revenir sur la santé de l’économie israélienne et plus particulièrement sur sa balance extérieure lors du dernier exercice. Pour le magazine Hamodia, Mathias Inbar s’est entretenu avec Dan Catarivas, directeur du département des relations extérieures au grand patronat israélien.

Dan Catarivas, quel est le bilan de la santé d’Israël ?
Dan Catarivas : Bien que nous n’ayons pas encore les données finales de 2012, nous pouvons dire que les chiffres de croissance devraient tourner autour des 3 pour cent. Ce qui est inquiétant, c’est davantage les prévisions pour 2013 qui devraient être plus faibles que lors des derniers mois.

Qu’est-ce qui pourrait expliquer cette situation ?
D.C. Ce phénomène est dû au fait qu’Israël ne vit pas sur une île isolée, son économie est dépendante de ce qui se passe dans le reste du globe. Plusieurs raisons à cela. La crise européenne, le retard dans la relance américaine, un ralentissement des marchés asiatiques… De fait, les exportations, véritable moteur de la croissance israélienne, ont réussi à se maintenir, mais n’ont pas montré de signe de progression.
Vous parlez de contexte économique et peu de crise sécuritaire. Est-ce que la situation explosive dans la région a une influence sur la balance du pays ?
D.C. Il est certain que l’instabilité de la région, l’imposition de la charia en Égypte, les violences en Syrie, et l’opération de défense « Colonne de Nuée », n’envoient pas de signes encourageants aux différents opérateurs étrangers qui souhaitent investir en Israël, dans un pays dit à risque. Cela dit, il faut savoir raison garder dans la mesure où ces opérateurs étrangers continuent de réaliser des investissements directs et portefeuilles dans les bourses israéliennes. La dernière guerre avec le Hamas n’a pas eu de réelle incidence sur les chiffres macro-économiques israéliens.

On peut certes constater une baisse dans les statistiques transmises par le Ministère du Tourisme, d’autant que cela ne concerne que certaines régions uniquement, mais cela n’a pas entraîné une baisse chronique dans la volonté des investisseurs d’investir en Israël. Quand on compare le marché israélien avec des marchés nord-américains, européens et asiatiques, on peut sans aucun doute dire qu’Israël continue d’avoir de très bonnes notes dans son comportement macro-économique.
On continue également d’entendre parler de boycott des produits israéliens. Quelle peut en être l’incidence sur l’économie israélienne ?

DC : Vous savez, en temps de crise comme en Europe, les pays ont tendance à ne pas regarder le côté politique et à se concentrer davantage sur leur économie, et ce, même si les médias ont tendance à affirmer l’inverse. Si un pays peut exporter vers Israël et donc créer des emplois, il le fera. S’il peut importer des technologies israéliennes destinées à améliorer le rendement de sa propre industrie et acheter des innovations, il ne s’en privera pas non plus. Je pense donc que le climat économique peut dissocier les dossiers économiques des politiques.
Cela dit, il me semble tout à fait intéressant de conserver un climat politique positif avec nos principaux partenaires économiques. Nous avons en Israël plus de 260 centres de recherches et de développements appartenant à des entreprises étrangères, ce qui témoigne des relations continues entre Israël et ses partenaires extérieurs.

Quels sont finalement les bons élèves israéliens, mais également étrangers ?
D.C. Les domaines porteurs israéliens qui attirent les investisseurs étrangers tournent autour des télécommunications, de l’innovation médicale, du traitement d’eau, d’énergie renouvelable… Sans oublier l’excellence du HLS, le Homeland Security que l’on pourrait traduire par le secteur de protection, de surveillance et d’anti-terrorisme.
Israël, dans le même temps, a besoin de développer et moderniser des secteurs comme l’électricité, la gestion du gaz… C’est pour cela que nous avons besoin de conserver un lien fort avec des entreprises étrangères spécialisées dans ce domaine.


Source Israel Valley