La présence en Israël de quelque 700 000 francophones (soit 10 % de la population totale israélienne du pays) et l’afflux constant de nouveaux immigrants français ont conduit de nombreuses entreprises israéliennes à centrer certaines de leurs activités sur ce segment de population.
Voilà pourquoi on a vu récemment apparaître, chez les employeurs israéliens, des services qui sont destinés aux francophones dans des secteurs variés comme :
la santé et les caisses de maladie ;
les banques, assurances et services financiers ;
les agences immobilières ;
l’exportation et le commerce international ;
les télécommunications ;
le télémarketing ;
le tourisme, hôtels, restaurants et services divers aux touristes.
Par ailleurs, certains commerçants et professions libérales francophones embauchent du personnel francophone qui maîtrise également l’hébreu. Les métiers demandés par les employeurs francophones sont aussi variés que cuisiniers, graphistes, traducteurs et secrétaires. Les employeurs francophones, sociétés ou indépendants, qui peuvent être intéressés par recruter du personnel francophone se trouvent notamment dans secteurs suivants :
les cabinets juridiques ;
les pâtisseries et traiteurs ;
les services médicaux ;
les médias et la publicité ;
les sociétés d’importation.
Un nouvel immigrant qui a l’âme d’un créateur d’entreprise pourra aussi tenter sa chance auprès d’un franchiseur français : les enseignes françaises, encore peu nombreuses, se multiplient en Israël et pourraient constituer une opportunité d’emploi et d’investissement.
Conseils pratiques :
Il est recommandé d’approcher les entreprises israéliennes pour savoir si elles cherchent à élargir leur département francophone ou à recruter du personnel parlant couramment le français, en particulier dans les villes à fort concentration de population francophone (comme Nétanya, Ashdod ou Jérusalem).
La presse locale permet de faire un premier repérage des offres d’emploi pour francophones. Par ailleurs, un candidat à un emploi en milieu francophone ne devra pas négliger de contacter les employeurs francophones. Le premier contact se fera par l’envoi d’une candidature spontanée (CV. et lettre de motivation), puis éventuellement par un contact téléphonique. Dans tous les cas, la démarche doit être personnelle et il ne faut pas hésiter à faire du « porte-à-porte » auprès des commerçants francophones pour proposer ses services.
Quels sont les avantages de la « relocation » pour un francophone ?
Une société de biotechnologie basée à Re’hovot a récemment publié un petite annonce dans la presse israélienne pour chercher un « Medical Director for Relocation in France ». Le terme anglais de « relocation » désigne l’installation à l’étranger d’un salarié qui est envoyé par son employeur dans le but d’y développer une filiale locale ou d’exécuter un appel d’offre.
En Israël aussi, ce phénomène d’expatriation s’est accentué du fait de l’internationalisation de l’économie israélienne et de l’augmentation du nombre des entreprises israéliennes qui décrochent des marchés à l’étranger.
Il peut paraître contraire à « l’esprit » de ce guide consacré à l’emploi en Israël de présenter la « relocation » à l’étranger comme une solution d’emploi ! Et pourtant, postuler à un poste à l’étranger peut présenter de nombreux d’avantages pour un francophone à la recherche d’un emploi :
il enrichira son CV. d’une expérience internationale supplémentaire (en général deux ans) ;
il travaillera en français ou en anglais, ce qui peut attirer un candidat qui ne maîtrise pas correctement l’hébreu ;
il bénéficiera d’un salaire élevé, ainsi que de primes d’expatriation substantielles ;
à son retour en Israël, il pourra rebondir dans la même société ou dans une entreprise israélienne du même secteur.
Certes, l’éloignement géographique présente aussi des inconvénients, surtout pour un immigrant fraîchement installé en Israël. La décision de s’expatrier doit se prendre en fonction des objectifs professionnels et du plan de carrière que le candidat s’est tracé.
Conseils pratiques :
Il est recommandé de ne pas rejeter trop rapidement des propositions de « relocalisation » qui peuvent, à moyen terme, se révéler être de véritables tremplins professionnels. L’Antenne Emploi-Formation de Tel-Aviv indique que les destinations les plus demandées aujourd’hui pour la « relocalisation » de salariés israéliens sont les pays d’Afrique qui connaissent un boom économique sans précédent.
Les sociétés israéliennes y sont présentes dans de nombreux secteurs, notamment les télécommunications, la construction et le high-tech ; les profils demandés concernent surtout les métiers de la finance et du marketing.
Un coup d’œil sur les sites Internet d’offres d’emploi indique que les entreprises israéliennes proposent des postes aussi bien en France (directeur des ventes), qu’en Chine (commercial), Roumanie (construction), ou Italie (directeur financier).
Source Israel Valley