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mardi 15 janvier 2013

la guerre du Kotel au tribunal


Plusieurs organisations du judaïsme réformé et des associations féministes exigent devant un tribunal une égale représentation dans la gestion du site du Mur des Lamentations.

"Les exigences de séparation des sexes et de pudeur féminine ont transformé le Mur des Lamentations en un lieu de prière ultra-orthodoxe", affirment-ils dans une requête au tribunal.

Les pétitionnaires - le Mouvement israélien pour la réforme et le judaïsme, Israël Hofshit, Kolech, le Centre pour la justice des femmes, le centre Yaakov Herzog, Hiddush - pour la liberté et l'égalité religieuses, les Femmes du Mur - ont déposé une requête auprès de la Haute Cour de Justice contre le Premier ministre et la Fondation du patrimoine du Mur occidental.

Selon eux, "contrairement au passé, les hommes et les femmes ne peuvent plus organiser des activités conjointes ou tenir une cérémonie non religieuse sur l'esplanade du Mur occidental".

"On assiste, écrivent-ils, à la radicalisation croissante du site du Mur occidental : de vastes zones de la place qui étaient ouvertes à la fois aux hommes et aux femmes, ont été séparées.
Des hôtesses sont postées sur l'esplanade et obligent les femmes à se recouvrir d'un foulard même lorsque leurs vêtements ne révèlent aucune partie de leur corps.

De fait, un grand nombre de Juifs se sentent exclus d'un des lieux les plus sacrés pour le peuple juif et sont traités comme des Juifs de seconde classe".
La raison de cette situation, expliquent-ils, est que "la Fondation du patrimoine du Mur occidental qui gère le site, est contrôlée par les représentants d'un courant orthodoxes qui ne reflète pas la majorité des Juifs en Israël et à l'étranger, alors que tous partagent un profond attachement avec le Mur des Lamentations.".

Leurs demandes sont de trois ordres : retirer le contrôle du lieu saint d'entre les mains du rabbin du Mur occidental, poste actuellement occupé par le rabbin Shmuel Rabinowitz ; dissoudre la Fondation du patrimoine du Mur occidental (qui se définit comme une association gouvernementale) et le remplacer par un organisme au sein duquel les différents courants du judaïsme et les femmes seraient représentés à part égale.

Selon ces organisations, en l'absence de réforme, " la situation pourrait affecter le soutien apporté par les Juifs de la Diaspora à Israël".

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a chargé le président de l'Agence Juive, Nathan Shtaransky d'une médiation.
Celui-ci recherche un accord avec les différentes parties sur la base de l'aménagement du site de l' "Arche de Robinson" (la prolongation du Mur occidental vers l'Est) où - selon une décision de la Haute Cour - les femmes sont déjà autorisées à prier comme elles le souhaitent.
Shtaransky pourrait aussi proposer l' allègement de certaines des restrictions imposées aux femmes sur l'esplanade du Mur occidental.



Source Israel infos