Venus des quatre coins de France, une vingtaine de jeunes exploitants agricoles de l'association des « Jeunes maraîchers de France » sont partis en Israël, il y a quelques jours. C'est avec enthousiasme que Louis Vinet. 37 ans, président du groupe parle de ce récent séjour où chacun a pu voir comment on sait gérer l'eau dans ce pays aux zones désertiques.
« On revient avec des souvenirs plein les yeux », explique Louis Vinet. « C'était une première pour nous tous, aucun d'entre nous n'avait jamais mis les pieds en Israël ».
S'ils ont choisi, en coopération avec la fondation France-Israël, de partir, c'est parce que « le pays est le premier en termes de gestion de l'eau ». « De plus », ajoute Louis Vinet, « nous avons de nouvelles directives qui nous incitent à une meilleure gestion de l'eau ».
Le nom d'Israël est déjà familier aux agriculteurs français.
D'abord parce que beaucoup d'entre eux, quasiment tous en fait, utilisent des systèmes d'irrigation d'origine israélienne, notamment de l'entreprise « Netafim ».
Ensuite parce que ce voyage fait suite à un précédent séjour organisé par Nicole Guedj et sa fondation, qui avait emmené en Israël une vingtaine de leaders du monde agricole français.
L'un deux, Jacques Rouchaussée, président de « Légumes de France », enthousiasmé par ce premier séjour a incité sa « branche jeunesse » à suivre le même exemple.
Nicole Guedj se félicite « que la petite graine plantée il y a moins d'un an commence à donner ses fruits ». D'autre part elle est heureuse de voir l'apparition de « ces ambassadeurs inattendus d'Israël que sont ces jeunes agriculteurs, qui parlent d'Israël avec enthousiasme, sans calcul politique bien sûr, et qui sont le fruit d'un combat politique contre le boycott et la désinformation ».
Le nom d'Israël est déjà familier aux agriculteurs français. « Nous sommes arrivés à Tel-Aviv jeudi soir. Le lendemain matin nous partions dans le sud du pays visiter des kibboutz et une entreprise spécialisée dans le goutte-à-goutte et la micro-irrigation », explique le président des Jeunes maraîchers.
Aude Le-Muflier, chargée de mission pour son organisation, poursuit : « Là, nous avons rencontré Shavit Dahan, le directeur marketing de « Netafim », et nous avons également visité des centres de recherche de gestion de l'eau : celui de Harava et celui de Ramat Ha Neguev ».
Le savoir-faire israélien de gestion de l'eau se décline en trois branches, qui toutes intéressent l'agriculture française : la déstalinisation de l'eau saumâtre, le recyclage des eaux usées et les systèmes d'irrigation (le goutte-à-goutte, peut-être le meilleur et le plus ancien ambassadeur d'Israël à l'étranger...).
Au centre de recherche de Ramat Ha Neguev, le chercheur Yiftach Praelich leur a expliqué une des réalisations principales du centre : un système qui permet à une même eau, puisée en profondeur, de servir à des activités piscicoles, puis à l'alimentation en eau de serres de culture de plein champ.
Lors de la visite des installations, les maraîchers français ont pu apprendre comment des eaux usées provenant des villes sont recyclées pour l'irrigation des productions végétales.
Au-delà de l'aspect professionnel, les participants semblent avoir été touchés par le pays, les rencontres, la visite à Yad Vashem, mais surtout, explique Louis Vinet, « par la vision de la vieille ville de Jérusalem depuis le Mont des Oliviers, avec la ville qui s'étend de toutes parts. On en entend tellement parler... »
Source Crif