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lundi 31 décembre 2012

Les enfants dans la Shoah 1933-1945



Le Mémorial de la Shoah présente l’exposition éponyme. La Shoah vue et perçue par les enfants qui en ont été victimes, ou y ont survécu comme enfants cachés grâce à des organisations Juives et à la solidarité des Juifs parmi les nations.
 
« Je ne me sentais en effet pas le droit d’exterminer les hommes […] et de laisser grandir les enfants qui se vengeraient sur nos enfants et nos descendants. Il a fallu prendre la grave décision de faire disparaître ce peuple de la terre. », déclare Heinrich Himmler, sur les Juifs, dans un discours à Posen en octobre 1943.


« Un million et demi d’enfants juifs de moins de 15 ans ont été assassinés en Europe durant la Shoah. Le fondement de cette mise à mort des victimes ne repose que sur le crime d’être né » Juifs.


« Dès le début des persécutions mises en place par les nazis et leurs collaborateurs, la plupart des enfants basculent d’un monde protégé, celui de leur famille, dans un monde inconnu, auquel malgré leurs souffrances ils doivent faire face : exil, exclusion, enfermement, peur, faim, isolement, assassinat. Leur sort, quel que soit le pays d’Europe dans lequel ils se trouvent, relève de situations particulièrement dramatiques. Pourtant, dès 1938, des réseaux et des individus se mobilisent pour tenter de les sauver, en les cachant par exemple, ou lorsque les sauver était impossible, en leur procurant un entourage affectif, pédagogique ou moral ».


Les nazis ont interdit de « documenter par des films ou des photographies les étapes » de la « Solution finale ». Cependant, des images demeurent emblématiques des sorts tragiques d’enfants Juifs, telle la photographie célèbre de l’arrestation d’une vingtaine de Juifs du ghetto de Varsovie en avril-mai 1943, dont un garçon Juif, mains en l’air, se détache du groupe. Cette photographie est extraite de l’album photographique incluse dans le rapport du général S.S. Jürgen Stroop, responsable de l’annihilation du ghetto et de la répression de l’insurrection au printemps 1943, à sa hiérarchie. Cet album figure parmi les pièces à conviction au procès de Nuremberg, et a été reproduite dans des films et livres, et instrumentalisée par la propagande anti-israélienne. Après la diffusion par le JT de France 2 du reportage controversé sur la « mort de Mohamed al-Dura », le 30 septembre 2000, la journaliste Catherine Nay a déclaré sur Europe 1 que « la charge symbolique de cette photo de la mort de Mohamad, annulait, effaçait, celle de l'enfant juif. Cela sous entendait donc que Mohamad était victime d'un projet d'extermination organisé et planifié et que les soldats qui l'auraient abattu obéissaient à ce projet génocidaire » (Jacques Tarnéro), et que les Israéliens se seraient comportés comme les Nazis !?

Lettres, récits, journaux, dessins de ces enfants de la monté du nazisme jusqu’à la libération des camps nazis… « Autant de témoignages intimes et spontanés, précieux et d’une incroyable maturité, révélateurs « leurs espoirs, de leurs luttes, de leurs sentiments, laissés avant le silence ». De ces journaux, le plus célèbre est celui, traeduit en 67 langues, de la jeune Anne Frank, ayant fui l’Allemagne nazie en 1934 pour Amsterdam (Pays-Bas). Là, elle se cache avec sa famille. Elle débute l’écriture de son journal en juin 1942. Cachée dans l’Annexe de l’entreprise familiale, elle est dénoncée, arrêtée, déportée et meurt du typhus, avec sa sœur Margot, dans le camp de Bergen-Belsen, en mars 1945.
Ces documents, avec des photographies et films d’époque évoquent « le sort et les actes des enfants qui ne sont plus, mais aussi de ceux qui ont survécu ».


Les « écrivains qui ont subi la Shoah quand ils étaient enfants ont gardé longtemps le silence. Traqués, cachés aux quatre coins de l’Europe, ces personnes qu’on a cru chanceuses d’avoir échappé à l’horreur de la déportation, révèlent en faisant oeuvre de mémoire une souffrance spécifique et bousculent les codes de la littérature dans leurs autobiographies ».


Boris Cyrulnik, Serge Klarsfeld, Saul Friedländer, André Glucksmann, Sacha Distel, Pierre Nora et tant d’autres… Ils furent des enfants Juifs cachés, anonymes ou célèbres. Comment ont-ils répondu à l’injonction paradoxale adressée : « Ne sois plus toi si tu veux être. Ne sois plus juif si tu veux rester en vie » ?


Source veroniquechemla.info