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jeudi 6 décembre 2012
Le rav David Ménaché et les secrets de la Ménora
« La Ménora renferme tous les secrets de la Création, échelonnés sur 300 niveaux. Certains sont plus faciles à décrypter, mais la plupart nous sont pour le moment inaccessibles » : c'est ainsi que le rav David Ménaché nous introduit son exposé sur la Ménora.
Né dans la région du canal de Suez en 1945, le rav Ménaché a immigré avec sa famille en Italie en 1957. Il a fait ses études universitaires à l’Universita Sacre-Cuore sous le patronat du Vatican. Après avoir obtenu son doctorat en sciences économiques, il est monté en Israël pour rentrer dans les grandes yéchivot. C’est alors qu’il s’est lancé dans la recherche proprement dite des textes sacrés et a fait la démonstration qu’il n’y a aucune contradiction entre la Thora et les sciences modernes.
Cette activité de plus de trente ans de recherche devrait aboutir sur une série de livres dont le premier consacré au seul mot « Béréchit » vient à peine d’être publié, dévoilant au monde scientifique et académique les dimensions insoupçonnées de la Torah.
Pétri d'un enthousiasme inextinguible et d'un humour tout en finesse, le rav Ménaché a étudié depuis plusieurs décennies les secrets que renferme la Ménora, qu'il qualifie de « plan architectural du Monde ». « Il est écrit dans le Midrach qu'Hachem a regardé la Torah et créé le monde. La Torah est donc la mise par écrit du plan de construction du Monde. Mais lorsque vous voulez construire une maison, vous ne vous contentez pas d'écrire les grandes lignes mathématiques de votre plan. Vous le dessinez aussi. C'est exactement le rôle de la Ménora : elle est le croquis de la Création. Tout est camouflé dans la Torah. Les lettres et leur valeur numérique forment une énorme équation et la Ménora est le schéma », affirme-t-il.
« Elle est composée de 7 branches dont six ''accessoires'' et une centrale, exactement comme les six jours de la semaine et le Chabbat, qui donne sa sève vitale aux autres jours de la semaine ».
Selon le rav Ménaché, la Ménora renferme la thèse, l'antithèse et la synthèse de toute chose créée : « On sait que la Ménora est composée d'une branche centrale et six branches transversales : trois à droite et trois à gauche. On sait également que les trois lumières de droite étaient inclinées vers la gauche et donc vers la branche centrale et que les trois lumières de gauche étaient inclinées vers la droite et la branche centrale. En commençant par la droite et en allant vers le centre, on désigne alors la première branche comme "branche n°1", suivie par la branche n°2, puis la branche n°3. Recommençons avec les branches transversales de gauche, la première étant désormais désignée par le chiffre 4, la seconde par le chiffre 5 et la troisième par le chiffre six. Enfin, désignons la branche médiane par le chiffre 7 (voir schéma) ».
Après cette description de la Ménora elle-même, le rav Ménaché compare chacune de ses branches à un des jours de la création et explique l'interaction entre les branches qui sont issues de la même source sur le tronc de la Ménora, la 1 et la 4, la 2 et la 5, la 3 et la 6 : « La branche n°1 correspond au 1er jour de la Création, où ont été créées la lumière et l'obscurité. Or, la n°1 est la parallèle de la branche n°4. Le quatrième jour de la Création, D.ieu a créé les astres, véritable traduction matérielle de ce concept spirituel de lumière et d'obscurité créées le premier jour. Idem avec la seconde branche et la 5e. La seconde correspond au 2e jour et à la séparation des eaux d'en haut, qui forment le ciel, des eaux d'en bas, qui forment les mers. La 5e branche, elle, est celle du 5e jour où sont créés les oiseaux et les poissons, qui occupent ces cieux et ces mers créés au second jour.
Même schéma avec la 3e et la 6e : le troisième jour, D.ieu crée les végétaux qui poussent sur la terre (Adama), et le 6e jour, il crée l'Homme (Adam) et les animaux qui vivent sur cette terre créée le 3e jour ».
« Le but de ce que je viens de vous décrire n'est pas de faire un beau Dvar Torah. Cela vient nous expliquer le message qu'Hachem nous transmet. Et ce message est que tout est perfectible, que tout peut/doit être amélioré sans cesse… C'est là le message de la Ménora », conclut le rav Ménaché.
Source Hamodia