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dimanche 2 décembre 2012
Israël prévoit de nouvelles implantations en Judée-Samarie
Au lendemain de la reconnaissance implicite à l'Onu d'un Etat palestinien, Israël a confirmé vendredi un projet de construction de quelque 3.000 nouvelles habitations pour ses habitants de Judée-Samarie et Jérusalem.
L'information, donnée par des médias israéliens avant d'être confirmée par un responsable du gouvernement, sonne comme un défi après le vote de l'Assemblée générale des Nations unies, qui a accordé à une large majorité de 138 voix contre neuf le statut d'Etat non membre à l'Autorité palestinienne.
Les Etats-Unis, l'un des rares pays à avoir rejeté la demande palestinienne, ont jugé "contre-productif" ce projet d'agrandissement qui, a estimé la Maison blanche, est de nature à compliquer davantage encore le retour des Israéliens et des Palestiniens à la table des négociations.
Benjamin Netanyahou a autorisé la construction de 3.000 logements neufs et ordonné "des travaux préliminaires de zonage et de planification pour des milliers d'unités d'habitation à Jérusalem et dans des blocs d'implantation y compris à Maale Adumim et à E1".
D'après le site Ynet News, cette décision a été approuvée jeudi par les neuf membres du cabinet de sécurité de Benjamin Netanyahou jeudi, le jour où l'Autorité palestinienne, jusqu'alors "entité observatrice", obtenait à l'Onu le statut d'Etat non membre malgré l'opposition des Etats-Unis et d'Israël.
D'autres médias israéliens présentent cette décision comme un symbole voulu par le gouvernement pour marteler son opposition au changement de statut de l'Autorité palestinienne.
Car l'ampleur de la majorité réunie par Mahmoud Abbas à l'Onu est telle qu'Israël se retrouve dans un état d'isolement diplomatique sans précédent : trois grands pays seulement - les Etats-Unis, le Canada et la République tchèque - se sont rangés de son côté.
"Même des amis de longue date tels que l'Allemagne ont refusé d'être avec nous. Il y avait des facteur extérieurs, mais il est difficile de ne pas voir qu'il s'agit d'un échec total de notre diplomatie, qui aura évidement des conséquences", a déclaré un haut fonctionnaire ayant requis l'anonymat.
"CONTRE-PRODUCTIF"
Pour le négociateur palestinien Saëb Erekat, ces nouveaux projets de construction illustrent une volonté de "détruire" toute éventualité d'une solution à deux Etats.
"Alors que les Palestiniens font tout ce qui est possible pour maintenir l'idée d'une solution à deux Etats, y compris (le) vote hier aux Nations unies, le gouvernement israélien fait tout ce qui est possible pour la détruire", a-t-il déclaré.
A Washington, la Maison blanche a critiqué ce plan de constructions.
"Nous estimons que ces actions sont contre-productives et rendent plus difficile la reprise des négociations directes ou de parvenir à une solution à deux Etats", a déclaré le porte-parole de la Maison blanche, Tommy Vietor.
"Les négociations directes restent notre but et nous encourageons toutes les parties à prendre des mesures pour y parvenir plus facilement", a-t-il ajouté, réitérant l'opposition de l'administration américaine "aux implantations et aux constructions ".
Les négociations de paix israélo-palestiniennes supervisées par les Etats-unis ont cessé peu de temps après leur reprise en septembre 2010, Benjamin Netanyahou ayant refusé de prolonger le moratoire sur les constructions dans les zones de peuplement de Judée-Samarie et Jérusalem.
Source Guysen