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dimanche 16 décembre 2012

Coup dur pour le traffic d’armes iranien vers Gaza




La saisie d’armes à Naples ruine les voies de trafic d’armes de l’Iran par les Balkans et l’Italie. La prise de cinq conteneurs par la police maritime, dans le port de Naples, vendredi dernier 7 décembre, avant qu’ils ne soient chargés sur un cargo égyptien – interrompt deux des principales lignes d’accès aux armes clandestines iraniennes pour le Hamas, maître de Gaza, depuis le Kosovo et la Macédoine, par la Croatie et l’Italie, révèlent en exclusivité les sources du renseignement militaire de Debkafile.

La police napolitaine a agi, grâce à des indications venues d’Israël. Des réseaux de transport d’armes clandestines iraniennes ont alors pu être démantelés dans d’autres régions d’Italie, ainsi qu’une « autre cache d’armes ».
Les sources du renseignement occidental affirment que cette opération secrète israélienne a été aussi significative et d’une portée équivalente au bombardement du centre industriel irano-soudanais de fabrication de missiles du 24 octobre, à Yarmouk et que la destruction d’un stock de roquettes Fajr-5 prêtes à partir en direction de la Bande de Gaza, à travers le Sinaï.
L’opération de Naples verrouille deux voies supplémentaires d’acheminement d’armes clandestines, qui sont des ressources cruciales pour les terroristes palestiniens – cette fois, à partir de l’Europe du Sud. Contrairement à ce qu’ont fait croire les reportages, disant que les cinq conteneurs de contrebande avaient été saisis sur un vaisseau égyptien qui avait mis l’ancre à Naples, Debkafile révèle qu’ils ont été extraits, en fait, de camions entrant dans le port, munis de documents les autorisant à charger ces conteneurs à bord de ce navire.
Ces documents décrivaient le contenu de ces conteneurs comme un banal transport de matériel de construction, en provenance de Vérone, à 570 kilomètres, au nord de Naples, où se trouvent de grandes entreprises fabriquant du carrelage et d’autres équipements et marchandises pour l’aménagement des salles-de-bain et des cuisines.
Prévenus par Israël, les inspecteurs de la sécurité italienne ont ordonné aux chauffeurs des camions de se garer dans une partie isolée du port et installé des panneaux d’interdiction d’entrée. Les premiers conteneurs ouverts étaient bourrés d’armes et d’autres équipements militaires, comprenant des engins électroniques améliorant la précision des roquettes, une centaine de missiles antitanks et une vaste quantité de fusils pour tireurs d’élite destinés aux tirs de précision.
Un Egyptien en attente de disposer la cargaison à bord du bateau a été appréhendé et mis en détention pour y être interrogé et accusé de détention illégale d’armes. Des arrestations supplémentaires ont suivi et se sont déroulées dans d’autres régions d’Italie.
Les autorités italiennes sont restées, de façon inhabituelle, extrêmement secrètes, concernant l’identité du détenu égyptien, les arrestations supplémentaires qui ont eu lieu, le nom du bâtiment égyptien et même la nationalité du drapeau sous lequel il flotte– étant donnée le caractère ultra-sensible de travail sous couverture des Israéliens, contre les réseaux et les routes de contrebande de l’Iran.
Selon les sources du renseignement de Debkafile, l’Iran a développé des réseaux hautement sophistiqués pour le trafic d’armes à destination de ses alliés, qui procèdent autant par voies terrestres que maritimes.
Deux d’entre eux prennent naissance au Kosovo et en Macédoine, où des collaborateurs musulmans locaux achètent les armes et les emballent dans des conteneurs transportés par des camions, prêts pour leur premier point de rassemblement en Croatie, puis en direction de Vérone, où ils attendent durant des semaines – ou, parfois, des mois- avant de poursuivre vers le prochain lieu de rendez-vous.
Ces interruptions, durant leur périple, servent à s’assurer qu’ils ne sont pas suivis et à les dérouter, s’ils le sont. Un des cinq conteneurs d’armes saisis à Naples A partir d’une autre route, nos sources dévoilent que les trafiquants maritimes italiens déchargent les conteneurs depuis des navires marchands iraniens, sur la mer Adriatique et les transportent sur le rivage, par de petites criques, dans la province de Vénétie, au nord de l’Italie.
Ces cargaisons sont alors également tractées par camions vers le terminal clandestin que l’Iran a mis sur pied à Vérone. Lorsqu’ils sont sûrs qu’ils n’ont pas été repérés, les camions sont envoyés vers le sud, par la longue route qui mène à Naples.
Là, les conteneurs sont chargés sur de gros cargos égyptiens, à destination d’Alexandrie et de Port Saïd. Mais, d’abord, ils font une escale tranquille dans le port du nord-Sinaï d’El Arish, où les agents opérationnels du Hamas attendent paisiblement de décharger les armes et d’emmener la nouvelle cargaison à travers les tunnels de contrebande, vers la Bande de Gaza.